let’s dance! [bill]

Jenny avait depuis peu la chance de faire partie à part entière du magazine dans lequel elle avait fait son stage. Une chance unique, puisqu’elle allait passer la moitié de sa vie –du moins elle l’espérait- à voir des jeunes personnes en sous-vêtements. Et vu qu’ils étaient mannequin elle ne se plaignait pas de la qualité ! Pour fêter son entrée dans ce monde merveilleux une de ses collègues lui avait proposé de venir boire un verre dans une boite de nuit. Pourquoi pas, elle ne connaissait pas grand monde et ça lui ferait certainement du bien de se changer les idées.

La nouvelle photographe avait donc passé une partie de sa soirée à se préparer, voulant absolument faire bonne impression. Elle avait prit grand soin à coiffer ses cheveux, se maquiller, avait bien choisit sa tenue… Et bien sûr, le plus important, elle arriva à l’heure au lieu de rendez-vous. Elle partit directement vers le bar et se commanda une vodka orange pour passer le temps. Elle n’osait même pas la boire, elle attendait juste sa collègue alors que certaines personnes se déhanchées déjà sur la piste. Certains étaient doués, d’autre non et à vrai dire la dernière catégorie la faisait bien rire. Le temps continuait de s’écouler lentement et la vodka n’avait pas diminuée pour autant. Jenny se contentait de la remuer distraitement, cherchant désespérément du regard la personne qu’elle attendait. Finalement elle reçu un message sur son portable lui indiquant qu’elle pouvait toujours attendre ! Les relations de travail commençaient bien…

Se retrouver seule, un samedi soir, dans une boite de nuit avec une vodka qui ne descend même pas depuis pratiquement une heure, elle ne pouvait pas imaginer pire situation. Mais vu qu’elle avait payé l’entrée et qu’il ne s’agissait que de la meilleure boite de la ville elle se disait que ce serait du gâchis de ne pas en profiter un minimum. De toute façon elle n’avait besoin de personne pour faire la fête ! Elle en était très capable toute seule. La brune se dégomma sa vodka en trois gorgées et en commanda une deuxième qu’elle vida presque aussi rapidement. Elle commençait à avoir chaud et peut-être que si elle était en compagnie d’une personne son raisonnement ne serait plus aussi bon qu’avant.

Une troisième vodka fut commandée, sous le regard suspect du barman, et Jenny se tourna vers la piste. Verre en main. Tous ces gens étaient là pour s’amuser… Ou draguer. En général les hommes ne venaient que pour la deuxième raison. La brune resta tranquillement près du bar, tapant en « rythme » son pied sur le sol. Elle regardait tous les hommes présents et s’amusait à lancer des regards et sourires subjectifs à la plupart d’entre eux ! Tant qu’à faire autant s’amuser un peu et cela la faisait toujours rire de voir les réactions.

Tourner en rond ne faisait qu’aggraver le cas du jeune androgyne. À part être enfermé en studio ou dans l’appartement qu’il partageait encore et toujours avec Tom, il ne sortait plus. Même faire du shopping de temps en temps lui était restreint. « Rien avant ce foutu album ! » lui avait beuglé David. Croyait-il vraiment qu’il l’écouterait et qu’il ne pourrait pas passer entre les mailles des gardes du corps ? Il ne s’appellerait pas Bill Kaulitz dans ce cas. Ayant prit soin de se préparer bien à l’avance, de ne pas croiser ne serait-ce que du regard son " frère " et avoir prit la poudre d’escampette par la sortie de secours, il se sentait enfin libre. Libre de tout. Du groupe, du manager, de sa célébrité, de ses obligations. Absolument tout. Le paradis en quelque sorte, même s’il savait qu’il devait faire très attention, surtout tout seul justement. Le soleil venait à peine de se coucher, mais les rues étaient déjà bondées de monde. Tant mieux, il pourrait mieux se fondre dans la masse, jeu auquel il adore se prêtés, surtout pour semer les gardes du corps, mais c’était il y a longtemps et c’était encore avec son jumeau quand tout allait encore " bien "

Sa marche ralentit en pensant à lui. Se ferait-il du souci en cherchant Bill ? Non, l’androgyne en était certain. De toute façon, il ne le chercherait même pas. Et il ne penserait pas non plus à lui envoyer un sms ou passer un appel s’il le faisait. Aucunement. Il reprit ses pas, mains dans les poches, regardant furtivement les gens, priant intérieurement que personne ne le reconnaisse. En même temps, ce n’était pas vraiment comme s’il avait tout fait pour ne pas être reconnu : débardeur blanc surmonté d’une petite veste en cuir, un jeans troué et déchiré suite à sa dernière crise de nerf sur le fait qu’on lui interdisait de sortir, et des chaussures toute simples, mais qui s’accordaient parfaitement bien avec le reste. Ce n’était pas la tenue idéale pour sortir, mais il se débrouillerait avec ça et puis, ça marchait toujours de toute façon pour draguer.

Au bout de quelques minutes, il posait le pied dans la boîte de la ville. Il était dans son élément. La musique poussée au maximum avec les baffles qui chauffent à force de passer des chansons en boucles, les corps qui se frottent les uns contre les autres, la chaleur, l’alcool, le sexe. Bel décadence, même si le jeune chanteur n’en était pas au point de boire jusqu’à vomir, fumer jusqu’à perdre la tête et baiser jusqu’à se vider totalement. Non, lui était encore dans les limites. Il les avait lui-même fixé et ne les contournerait pas. À peine donc rentrer, il allait commander à boire. Son amie vodka était bien au rendez-vous. Il vida son verre cul-sec avant d’aller danser. La température montait et danser avec des inconnus lui étaient foutrement égal. Il cherchait juste à s’amuser.

Sauf que le slow ne sera jamais sa danse préférée et il préféra se retirer de la piste avant d’être entraîner par il ne sait quelle personne qui aura ses mains de toute façon trop baladeuse. Deuxième et troisième verre d’affiler. Sa tête tournait, mais il en riait plus qu’autre chose. Il remarquait quelques filles au bar, mais rien de plus, avant de retourner encore danser. Son corps voulait s’exprimer et c’est naturellement qu’il le laissait faire. Il ne voyait pas – et ne cherchais pas – à regarder le visage des gens avec qui il dansait. Pas du tout. Du moment que cette personne dansait, le reste importait peu au garçon. Même le physique. Bouger restait le seul facteur important dans sa tête. Et c’est ainsi qu’en regardant au bout d’un moment un peu ailleurs, il capta quelques secondes le regarde d’une fille assise au bar.

Brune, cheveux mi-long, habillée pour faire la fête, mais apparemment seule avec son verre de – vu la couleur – vodka. Son pied battait la pulsation à la perfection, mais elle n’avait pas l’air de vouloir venir danser. Attendait-elle peut-être quelqu’un ? L’androgyne ne réfléchit pas plus avant de laisser son ou sa dernière partenaire de danse pour s’approcher de la jeune inconnue. Il prit place à côté d’elle et commandait ce qui était son quatrième verre d’alcool. Autant en profiter, surtout s’il se faisait choper se soir pour être sorti. Il avait l’impression d’être encore un ado qui fait le mur, c’était agaçant. Il se tournait vers elle avec un léger sourire, avant de prendre la parole.

« Bonsoir »
Oui, ce n’était pas grand-chose, mais il n’était pas du genre à sortir un « vous êtes seule » ou « vous attendez quelqu’un ». Et non. Si elle était accompagnée ou qu’elle attendait quelqu’un, il le saurait bien assez vite, même en ne lui ayant adressé que très brièvement la parole. Elle n’avait pas l’air timide en tout cas, surtout vu le regard d’avant qu’elle avait lancé à Bill, mais pas que. Il buvait doucement le liquide qui à force ne lui brûlait même plus la gorge, guettant du regard la moindre expression du visage ou paroles qui le pousserait à s’en aller.

Accoudé au bar, la jolie brune s’amusait au possible. Elle avait certaine réponse à distance, certains hommes la regardaient avec un grand sourire, ou se passait « sensuellement » la langue sur les lèvres. Là, le but était de les regarder avec un certain mépris et de détourner le regard pour s’intéresser à une personne juste à coté. Ce qu’elle trouvait merveilleux dans les boites de nuit c’est que l’on pouvait trouver toute sorte d’homme. Les machos, les timides, les dragueurs… La totale ! Elle avait un peu pitié pour ceux qui n’osaient pas, elle ne voulait anéantir le peu de confiance en eux qu’ils pouvaient avoir.

En parlant de cela un homme lui avait offert un verre par l’intermédiaire du barman. Visiblement pas habitué à ce genre de pratique. Elle accepta avec un sourire beaucoup plus forcé que ceux qu’elle accordait aux autres. Surtout que vu le mec… Non merci quoi ! Elle n’était pas désespérée, elle n’avait pas forcement envie de passer la nuit avec quelqu’un et si jamais cela devait arriver, elle ne finirait pas avec un boutonneux qui vient tout juste de retirer son appareil dentaire. M’enfin, comme Jenny est une jeune femme bien éduquée elle accepta ce verre et le vida aussi rapidement que les 3 autres. Donc, elle avait désormais en main son quatrième verre et continuait son petit amusement.

Tout se passait très bien, la brune était dans son petit monde et rien ne semblait pouvoir l’en extirper. Rien à part le :

« Bonsoir »

Que le mec à coté d’elle venait de lui sortir. Elle sursauta sous la surprise –même si elle aurait sérieusement du se douter que ça allait finir par arriver- et colla directement un sourire sur son visage. C’était son plus grand reflexe. Elle souriait tout le temps, dans pratiquement toutes les circonstances. Imaginez deux secondes que le mec soit beau ! Elle ne pouvait pas tirer la gueule ! Elle devait anticiper et sourire d’avance. Redescendant doucement sur terre elle se mit à détailler le bel inconnu. Car oui il était beau, et ses yeux s’accrochèrent directement sur le léger sourire qu’il voulait bien lui accorder. Avec un verre de plus elle se serait certainement mit à rire comme une idiote totalement incapable de faire quoi que ce soit. Pour le moment elle avait juste l’impression d’avoir un impressionnant pouvoir de séduction… Dans le genre irrésistible !

« Bonsoir… »

Avoir l’air détaché… Ne pas donner l’impression de quémander quelque chose ! Sur le coup elle ne rajouta rien de plus se mordant sensuellement la lèvre inférieure tout en regardant l’androgyne. Elle le dévorait plutôt du regard car, si l’alcool lui donnait l’impression d’être irrésistible, elle avait aussi la sensation que ce charmant jeune homme était une bombe atomique ! La brune fit légèrement glisser son bras vers… Elle ne savait trop qui, histoire de se rapprocher de lui. Une main rapide dans ses cheveux pour se donner plus de prestance et elle enchaina :

« Est-ce que je peux espérer avoir un verre ou vous cherchez juste à tuer le temps en attendant le retour de votre petite copine qui ne manquera pas de me déchiqueter pour vous avoir adressé la parole ? »

Elle disait toujours cela avec un air aimable et un magnifique sourire. Elle n’allait pas passer trois heures à se demander si elle allait parler au brun ou non. De toute façon vu l’alcool qu’elle venait d’absorber Jenny n’était plus apte à se poser des questions trop sérieuse. La seule chose dont elle était sûre c’est que si ce mec avait une copine –ou un copain après tout- elle allait en entendre parler très vite. Elle n’était pas du genre jalouse mais là il y avait quand même de quoi tuer la plupart des gens. Face à ce raisonnement qui ne lui ressemblait pas la brune se claqua mentalement et repris une gorgée de sa vodka pour chasser tout ca. Elle vida même son verre sans s’en rendre compte.

« Et puis ce serait dommage que mon verre reste vide. En plus je déteste boire toute seule. »

S’il ne voulait pas lui offrir de verre il pouvait au moins l’accompagner. A vrai dire elle s’en fichait totalement. Tout ce qui l’importait c’était entamer une conversation et « tâter un peu le terrain » comme on dit.

Accrocheur, il savait qu’il l’était. À force des années, il avait bien comprit que toutes ces fans regardaient d’abord son physique – groupies plutôt finalement – avant d’écouter ses textes, préférant dire que Tokio Hotel n’était que Bill et Tom, deux jumeaux ultra sexy. Non pas que ni l’un ni l’autre ne sache ce qu’il vaut, mais le chanteur ne pouvait pas comprendre comment les gens regardaient uniquement son physique en premier lieu alors que la musique prenait une place beaucoup plus importante à ses yeux. Quoiqu’il en soit, il fut extrêmement flatté du sursaut qu’il engendra à la jeune brune, signe qu’elle ne s’attendait pas du tout à voir arrivé quelqu’un. Donc il savait qu’elle était seule. Son sourire plaquée sur ses lèvres la rendait plus rayonnante, même s’il était plus là pour faire bonne impression d’abord, avant qu’elle ne l’ait reluqué. Il adorait ça, alors pourquoi ne pas laisser profiter. Tant qu’elle ne touche qu’avec les yeux avec son accord, il pouvait bien lui laisser de plaisir-ci.

À sa satisfaction, encore, elle lui adressa un « bonsoir » très sensuelle, avant de lui faire du charme. Charme auquel il ne restait pas insensible. La technique de drague de la jeune femme ne pouvait pas être plus simple, mais c’est parfois les choses les plus simples qui sont les meilleurs selon lui. Malgré son côté perfectionniste à vouloir l’étrangler par terre pour qu’il arrête de tout reprendre à chaque fois de zéro. Bref. Une chose était certaine, soit la jolie brune avait déjà assez bu pour ne pas le reconnaître, soit elle ne le connaissait pas. Dans un cas comme dans l’autre, il était ravi qu’elle ne voit en lui qu’un homme séduisant qui l’aborde dans une boîte de nuit quelconque.

Le regard de la demoiselle s’avérait être une intense qu’il ne l’aurait pensé. Dommage que ce ne soit qu’une apparence, un genre, derrière un masque d’une personne par moment tout à fait détestable. Il espérait qu’elle ne le découvre pas trop tôt, elle était très charmante et son rapprochement le fit sourire d’amusement. Sa main dans ses cheveux, ses yeux ne pouvaient pas s’en dévier. Horriblement sexy, oui, et il aimait affreusement ça. Comment peut-on être si fan de gestes totalement insignifiants à certains moments ? Peut-être par qu’il était en boîte et avait déjà pas mal bu, sûrement comme la femme qui l’accompagne désormais.

Du rentre dedans, merveilleux. Il ne lui en fallait pas plus pour démarrer au quart de tour. Ses yeux devenaient un peu plus sombre, du à l’alcool ainsi qu’aux avances de la jeune femme. Il ne put pas s’empêcher de glousser légèrement. Il ne l’aurait pas abordé s’il avait une copine – ou un copain – sa jalousie personnelle l’empêchait de faire ça, de peur que l’autre personne ne le fasse aussi derrière son dos. La confiance. Gros point faible, surtout depuis que le guitariste et lui sont dans le froid le plus total. On ne pourrait même pas dire que c’est le ying et le yang, vu que même ces deux forces opposés s’égalent. Non, il n’y a plus de lien, plus jamais peut-être.

« Bien sûr, je ne voudrais juste pas paraître trop collant comme certains macho. Pour ce qui est d’une petite copine, elle ne m’aurait sûrement pas laissé ne serait-ce qu’approcher d’une autre fille, surtout aussi belle que vous »

Et oui, sa dernière petite amie avait été tellement envahissante que c’en avait été presque au point de l’interdire de sortir. Elle ne se rendait pas compte à qui elle s’adressait en fait, c’était ça son problème. Il ne la dénigrait pas, c’était juste qu’elle se prenait trop pour sa mère, plus que sa petite amie et ça avait vite tapé sur les nerfs de l’androgyne, surtout en ayant un groupe au bord du gouffre, un manager à écarteler sans pitié et un album qui ne commençait toujours pas. La façon simple de casser pour Bill Kaulitz ? Être cassant. Il ne supportait pas les larmes en temps normal, mais elle avait été tellement chieuse qu’il n’avait pas eu énormément le choix.

Chaque gorgée qu’elle prenait, en gardant toujours ce sourire si irrésistible, le jeune homme faisait de même, sans s’en rendre vraiment compte. Mise à part que son verre se retrouvait vidé en un rien de temps, comme celui de la jeune fille remarqua-t-il, ainsi que ce flottement dans sa tête. Pour faire simple, tout allait très bien. Il savait que David pouvait débarquer à n’importe quel moment et lui faire une scène, surtout sur le fait qu’il devait se concentrer sur l’album et non sur les filles, mais il s’en tapait totalement. Plus même, il riait intérieurement. Comme s’il était son père, la bonne blague. Son père … Il fut rapidement et heureusement tiré de ses songes pour de bon.

« Vraiment très dommage » chuchota-t-il en souriant espièglement. « Et vous avez trouvé la meilleure personne pour ne pas boire seule »

Il claqua son piercing sur son palais, avant de commander deux vodkas supplémentaires. Compter les verres serait un sacrilège. De toute manière, que se soit maintenant ou à la fin de cette soirée, qu’il espérait très longue, ni elle ni lui ne pourraient plus s’en rappeler ou le faire, donc autant ne pas perdre de temps. Il prit son verre et regarda la belle brune dans les yeux, cognant son verre contre le sien, il se dit que ce serait le bon moment pour annoncer son identité – entre autre – qu’elle le connaisse ou non.

« Bill Kaulitz, vingt-et-un ans, célibataire, descendeur professionnel de vodka » lui annonça-t-il avant de rire discrètement et de boire une longue gorgée, ressemblant presque à un cul-sec si le fond du verre n’était pas encore recouvert d’une fiche couche de liquide alcoolisé.

Il est évident qu’en ayant vécu dans le même monde, et surtout dans le même pays que Tokio Hotel, Jenny connaissait leur existence. Oui, elle n’avait pas vécu ces dernières années dans une grotte et possédait chez elle quelques outils sympathiques tel que la télévision, la radio, l’ordinateur. Le fait est que la brune ne s’était jamais intéressée plus que ça à ce groupe. Non pas qu’elles les trouvaient nul et sans avenir mais ce n’était pas vraiment ce qui la faisait planer et par-dessus tout elle détestait toutes ces fans qui trainaient autour du groupe. Car vu de dehors ça ne donnait pas vraiment envie. Et elle appréciait nettement plus se démarquer de la « populace ». En résumé, Bill dans sa tête devait avoir tout au plus 17 ans et des cheveux nettement plus long qu’à l’heure actuelle. Il avait encore des dents pas très alignées et s’amusait à chanter qu’il allait traverser la mousson. Elle s’était toujours demandé comment un mec pouvait traverser la mousson en Allemagne. Mais bon, après tout pourquoi pas ! C’est donc pour cela, et aussi probablement à cause des quelques vodka qu’elle venait de prendre, qu’elle ne réalisait mais pas du tout à qui elle parlait. Pour elle c’était un mec tout à fait charmant avec qui elle ne refuserait pas de discuter. Il pouvait se sentir flatter !

La brunette faisait son petit numéro de charme, qui aurait été bien différent si elle avait était en pleine possession de ses capacités mentales et elle priait intensément en elle pour que le jeune homme morde à l’hameçon. De toute façon elle était tellement convaincu d’être miss monde 2010-2011-2012 qu’elle n’avait plus aucun doute sur la question. La confiance en elle provoqué par l’alcool ne pouvait disparaitre qu’après… Plusieurs autres verres d’alcool sûrement. C’était à voir. Pour l’instant ses yeux s’étaient accrochés sur celui de son nouveau camarade qui semblait passionné par elle. Bah oui, qui d’autre ? Elle fut d’autant plus satisfaite en entendant son gloussement. D’accord, elle ne trouvait pas qu’un homme qui glousse soit terriblement sexy mais lui pouvait tout se permettre ce n’était absolument pas un problème ! Mais au vu de la suite c’est elle qui utilisa toutes ses forces pour ne pas émettre le même genre de bruit. Il la trouvait belle ? Pour un peu elle se serait mise à sauter partout dans la boite pour montrer sa joie. A la place la flatterie engendré par le jeune homme lui procurât une intense sensation de chaleur, qui devait bien faire rougir ses joues en même temps, le tout avec une espèce de rire qui semblait dire « c’est trop beau pour être vrai ».

« Je ne pense pas que ce soit possible pour vous d’être collant… D’un coté je pourrais comprendre la copine, quand on a un copain aussi charmant et désirable on éloigne la concurrence potentielle ! Mais essayez donc de coller un peu, pour une fois c’est autorisé !»

Comment ne pas vouloir un rapprochement quelconque avec ce Dieu vivant ce… Cette chevelure parfaite qui resplendissait et l’aveuglé presque tellement elle était superbe. Ou bien était-ce le projecteur juste derrière ? Peu importe ! Il était beau, visiblement seul, elle aussi… Ils avaient besoin de compagnie tous les deux alors pourquoi vexer le destin ? Ils étaient tellement bien partit tous les deux à boire de ce délicieux breuvage alcoolisé. Jenny ne sentait même plus vraiment l’alcool lui bruler la gorge et si quelqu’un de son travail avait la bonne idée de passer maintenant elle pouvait être certaine que dès son premier vrai jour on lui aurait trouvé un surnom sympathique tel que : « Pochtronne » ou « allumeuse » quelque chose dans ce gout là dont elle se passerait volontiers. Mais comme là elle n’avait plus assez de neurones pour y penser elle se contenta de sous entendre qu’elle détestait boire seule. Ce qui marcha aussi bien que sa première remarque !

« La meilleure personne ? J’ai vraiment de la chance. »

Sa voix se voulait encore plus sensuelle. Inutile de dire qu’elle avait totalement craqué en remarquant ce superbe piercing à la langue. Malheureusement pour lui, elle pouvait avoir pas mal d’imagination dans cet état et le film qu’elle se faisait à la seconde était des plus plaisant. Elle dû cligner plusieurs fois des yeux pour redescendre sur terre. Enfin, presque sur terre vu que ses yeux ne se détachaient toujours pas du brun. Ses doigts enlacèrent rapidement ce nouveau verre, comme un automatisme, et celui-ci partit cogner celui de… Bill Kaulitz ? Descendeur professionnel ? Elle éclata de rire, autant pour la blague foireuse qu’elle était en train de se faire sur son nom et prénom que sur la profession du jeune homme, même si l’information principale était son célibat.

« Enchantée Bill descendeur de Vodka. Jenny Flanigan, toute aussi vieille, toute aussi célibataire, mateuse professionnelle depuis aujourd’hui. Ca se fête ! »

Elle porta son verre à ses lèvres et avala le tout comme un simple verre de lait ou d’eau, en plusieurs gorgées certes mais sans jamais s’arrêter entre les deux. Elle reposa son verre avec une légère moue de déception en le voyant vide. Elle appela le barman, comme on peut héler un taxi dans la rue, pour qu’il remette du liquide dans leurs pauvres verres. Elle se retourna vers le brun, se redressa quelque peu sur sa chaise et le regarda avec un air très sérieux.

« Dis-moi Bill descendeur de vodka… » Oui, là c’était limite devenu son nom composé, « … Est-ce que ça t’arrive de danser de temps en temps ? »

En fait elle ne savait absolument pas danser, a part de la danse classique dans sa jeunesse ce qui ne devait pas trop être le style de la boite. Mais après tout elle s’en foutait, elle pouvait bien remuer en rythme pour faire genre en charmante compagnie. Et puis elle commençait à avoir chaud à force de rester assise comme ça. Il y avait trop de monde autour d’elle et l’alcool dans son sang –tout comme la vision qu’elle avait- lui faisait avoir encore plus chaud.

Messages : 96 Date d'inscription : 17/01/2011 Age du Perso : 34

Des mots, rien que des mots. En tant normal, l’androgyne ne pourrait pas vraiment être attiré par juste des sous entendus ou des propositions, direct ou plus discrète. Sauf qu’une fois entré dans une boîte, tout ça s’évapore. Les belles promesses de la maison de disque, les mots doux de David pour finir l’album. Même si ce n’était plus vraiment ce qu’il se passait, dans le cas où le manager lui adressait plutôt des mots blessants, cassants, voire totalement dégoutant à son égard. Pourtant, le chanteur restait de marbre. Il encaissait, jusqu’à craquer le soir quand il était certain que personne ne l’entendrait. C’était comme revivre son cauchemar avec son père, pendant son enfance. Il n’avait pas besoin de retourner en arrière, vraiment pas. Mais avait-il le choix ? Non, malheureusement non. Et son frère n’arrangeait rien. Il préférait d’ailleurs le voir le moins possible, voilà pourquoi il sortait, même en douce. C’était tellement plus excitant de partir en cachette, sachant qu’il allait en prendre encore plus dans la gueule demain matin, en particulier avec une gueule de bois.

Apparemment, son compliment avait fait plaisir à la jolie brune. C’était le but recherché, bien entendu et savoir qu’il lui faisait cet effet le faisait sourire. Elle avait l’air déjà bien à l’ouest, mais bon, il le serait aussi très rapidement d’ici peu donc il ferait la paire. Son rire aussi le fit davantage sourire. C’était un beau rire, même si il pourrait tout aimer après quelques verres. Même son frère. Ou pas en fait, tout dépendrait s’il arrivait pour le sortir de là ou juste pour aller encore prendre une chambre avec une fille. Il ne voulait plus y penser. D’ailleurs, il ne pouvait vraiment plus dire « frère » ou « jumeau », il n’y avait plus ce contexte, plus aucun lien. Encore plongé dans ses pensées, il se rattrapait vite en regardant les lèvres de la jeune femme bouger.

Un petit sourire amusé se collait sur son visage. Il pouvait donc « coller » et c’était autorisé. Parfait, il ne l’oublierait pas – même avec l’alcool – et ceux, toute la soirée. Il aimait bien la façon de parler de la demoiselle qui l’accompagnait. Franche avec pleins de charisme. Il adorait très sérieusement leur drague réciproque. Au moins, il voyait qu’elle s’intéressait à lui et inversement. Par moment, c’est marrant de faire un peu de rentre dedans, mais quand l’autre personne ne montre pas au bout d’un moment un quelconque intérêt pour l’autre, c’est lassant voire très énervant. Surtout avec la patience très peu propice du brun.

« Merci, je n’y manquerais pas »

Pour une fois, il était bien tombé. Remarquer une jeune fille – aussi belle – seule et aller vers elle pour découvrir qu’elle était tout ce qu’il y a de plus aimable sur terre, quelle veine. Il n’allait pas se plaindre, même si ce n’avait pas été son occupation depuis qu’il était sorti de sa prison que lui servait d’appartement le soir, et la journée quand il ne devait pas être presque – totalement en fait – traîner dans le studio pour essayer en vain avec les autres membres du groupe de faire ce foutu prochain album. « Stop Bill ! Tu oublies tout ça et tu t’éclates se soir » lui murmurais une petite voix, celle de la raison.

Elle disait avoir de la chance, lui aussi le pensait. Ce serait beaucoup se répéter, mais l’alcool monte doucement alors il commence doucement à perdre un peu les pédales à redire sans cesse les choses, surtout dans sa tête pour le moment. Quand il commencera à parler et se reprendre, ou se contredire, c’est qu’il est déjà bien atteint par la vodka. Boisson qu’il chérie et que la brune avec lui a l’air de bien apprécier, tout autant que lui à ce qu’il pouvait constater. Tant mieux.

« Et moi donc » chuchota-t-il en levant les yeux vers elle.

La voix de sa compagne de soirée lui embrouillait déjà le cerveau. Merci douce vodka. Bon signe ou pas en tout cas, il s’amuserait bien se soir. Déraper, il en avait l’habitude, mais il savait qu’il en face de lui une femme qui pourrait bien le repousser. Dans le cas où elle en aurait envie, bien évidemment. Et au train où allaient les choses, il en doutait. Mais les gens sont souvent dotés de grands secrets, surtout à certain stade et pour certains, cache bien leur jeu. Comme lui finalement, mais ce serait bien trop dur à expliquer et il n’en avait que faire pour l’instant. Il remarquait qu’elle était un peu ailleurs, à le fixer ainsi. Il ne faisait que sourire, heureux d’être loin de tous ses problèmes le temps d’une nuit. Et encore un rire.

« De même Jenny. Nous avons beaucoup de choses en commun, et je dois avouer que vous êtes très douée comme mateuse, je vous ais remarqué tout de suite. Et il faut fêter ça comme il le faut en effet ! »

Les verres vides furent vite remplis à nouveau, alors qu’il la détaillait des yeux. Autant profiter car il ne pourrait plus sortir après cette nuit, à moins d’avoir un plan de génie pour passer la sécurité. Oh, il y arriverait, rien que s’il pouvait revoir cette fille qui lui plaisait de plus en plus, physiquement et mentalement. Elle avait énormément de qualité et ça, il était bien parti pour le savoir, en plus d’être une excellente fêtarde. Elle se rapprocha de lui. L’espace d’une seconde, l’image qu’elle l’embrasse parvint dans le pauvre cerveau grisé de Bill, mais ce n’était qu’une illusion.

« Oh bien sûr que oui, et vu que venant de ta part je prends ça comme une requête, accepterais-tu de danser en ma compagnie ? »

Envoler les « vous » mais il n’en restait pas moins poli. Politesse qui se dégraderait avec ce nouveau verre de vodka but de deux gorgées, alors qu’il se levait déjà, attendant la réponse – qu’il espérait positive – de la belle brune. Et puis, comment dire non à Bill Kaulitz ? Ce serait comme refuser le Paradis, n’est-ce pas. « Doucement Bill, ne fais pas ta starlette non plus ». Oui, ce serait dommage que l’androgyne commence à faire la diva et ça gâcherait plus l’ambiance que l’inverse en fait. Il ne voudrait pas mettre fin à la proposition qu’il venait de faire à Jenny, gardant toujours un merveilleux sourire sur les lèvres légèrement alcoolisées encore.

Tient, voilà donc un petit détail amusant – si l’on peu dire- auquel Jenny n’avait absolument pas pensé. Elle était en train de boire un nombre incalculable de verre de vodka, faisait amie-ami avec un jeune homme dont elle ignorait absolument tout –sauf l’essentiel- sans se soucier un seul instant de ce que son employeur allait dire le lendemain. Elle était là pour fêter son embauche, finalement peut-être que demain soir elle viendrait pour fêter son licenciement ! Du moment qu’il y avait son camarde de beuverie ça avait peu d’importance. Avec un peu de chance elle pourrait se faire porter pâle, il allait bien lui falloir deux ou trois jours pour récupérer de cette nuit, surtout que maintenant elle n’était plus seule. En deux ou trois jours on pouvait soigner un peu toute sorte de petit virus, ou alors elle n’avait qu’à faire croire qu’elle avait un problème typiquement féminin. Certes, elle s’attirera les moqueries de ses petits camardes, mais c’est toujours mieux que de ne plus avoir de boulot du tout ! Bien que pour le moment elle n’en était pas là, et si elle réussissait à avoir cette idée demain matin… Waouh ! Quel esprit elle devait avoir pour sortir une excuse pareille même avec une gueule de bois !

Mais revenons à nos moutons, en l’occurrence le charmant Bill qui n’arrêtait pas de sourire au moins autant qu’elle. En plus il avait l’air d’être un garçon très bien éduqué à l’écoute des autres puisqu’il précisait qu’il ne manquerait pas d’essayer de coller. Elle trouvait cela absolument merveilleux, bien qu’avec quelqu’un d’autre ce ne serait certainement pas passé du tout. Elle avait horreur des types collant, qui s’incruste comme ça pour ne plus jamais vous lâcher. Des sortes de sangsues qui vous pompent toute votre énergie et votre bonne humeur. Et même en répétant « non » toute les 20 secondes ils continuaient à comprendre « oui ». L’androgyne lui avait ce droit rare, de pouvoir être chiant à souhait, de la coller jusqu’à la fin de la soirée si ça lui faisait plaisir et de lui raconter absolument tout ce qu’il voulait. De toute façon vu son état il y a peu de chance qu’elle s’en souvienne le lendemain. Bien que… L’alcool réserve parfois des surprises et certaines choses restent alors qu’on a bien envie de les oublier. Pour le moment elle n’avait pas envie d’oublier et il lui semblait improbable que son nouveau compagnon puisse faire quelque chose de mal. Soyons sérieux, l’homme parfait ça existe ! Elle en avait la preuve devant les yeux ! Et elle priait pour qu’il n’existe pas que quelques heures et que cette perfection ne soit pas que le fruit de l’imagination de la vodka… Dur retour sur terre en perspective sinon.

La discussion – dont le mot s’apparenterait à un miracle après quelques vodka de plus- allait bon train et elle était ravie que sa toute nouvelle profession plaise autant au descendeur de vodka. Quelque part elle ne mentait pas beaucoup. Vu qu’elle était photographe spécialisé dans la lingerie elle passait le plus clair de son temps à mater les modèles… Hommes évidemment, sur les femmes elle se contentait d’envier ces magnifiques ensembles qu’elle ne manquait pas d’acheter peu de temps après. C’est peut-être ce que l’on peu appeler une déformation professionnelle… Ou une bonne publicité de la part de la marque de lingerie ! Mais l’esprit de la brune oublia rapidement les sous-vêtements –bien qu’imaginer ceux de Bill lui disait bien- et s’accrocha au « point commun » dont l’androgyne parlait. Ah oui ? C’était toujours bon d’avoir des choses en commun et elle espérait que d’ici là ils en auraient encore plus ! Quoi qu’il en soit elle émit de nouveau son joli rire en apprenant qu’elle était une bonne mateuse. Ca lui allait droit au cœur !

« Merci, ça me flatte ! S’il n’y a que ça je pense avoir trouvé le modèle idéal pour cette activité, bien que je suis sûre qu’il y a encore un tas de chose à voir, que peu de monde doit avoir le loisir d’observer… »

Elle laissa sa phrase en suspend tout en descendant ses yeux pour observer de plus près la marchandise, un léger sourire de satisfaction s’accrochant à ses lèvres. Elle n’avait pas l’intention de lui faire un dessin et de toute façon pour elle sa phrase parlait toute seule ! Bien que ce n’était pas spécialement dans ses habitudes d’imaginer un tas de chose avec le premier venu… Ou alors elle oublié à chaque fois, ça restait à prouver ! La brune avait envie d’en savoir plus sur le brun et, pour être honnête, elle cherchait un moyen quelconque de se rapprocher physiquement. Car là spirituellement elle avait l’impression d’être en cohésion parfaite avec lui. C’est pour cela qu’elle se mit à parler danse, alors même qu’elle ne savait pas faire un mouvement moderne. Une fois de plus la douce voix du brun raisonna à ses oreilles. Car elle adorait la façon dont il lui parlait, de son « bonsoir » à son « ma compagnie ». Elle sauta d’un bon de sa chaise et attrapa la main de son chevalier servant, son grand sourire toujours collé sur son visage. Bien qu’il était devenu sincère depuis un moment.

« Bien sûr ! Même si ce n’était pas une requête. Il y a juste un problème, a part la danse classique j’y connais rien, mais je suis certaine qu’avec un professeur aussi talentueux que toi j’arriverais à tout. Et puis ce n’est pas vraiment la danse le plus important… »

Et la conscience de Bill devrait s’entendre avec celle de Jenny vu qu’elle était en train de se dire que refuser serait refusé l’entrée au Paradis. Le Paradis lui-même était bien plus ambitieux ! Mais chaque chose en son temps, elle avait toujours était très croyante elle allait bien finir par y arriver ! Et dans la religion vodka on y va tous de toute manière. Elle entraina le brun dans un coin à peu près libre et se colla beaucoup plus à lui. Simple mesure de précaution.

« Je ne voudrais pas te perdre dans toute cette foule ! Et à vrai dire je compte sur toi pour me procurer un peu d’air. On meuuuurt de chaud… Surtout avec un descendeur de vodka comme cavalier. Au moins en hiver y a pas besoin de chauffage ! »

Elle ponctua sa phrase par un faible rire, ne réalisant pas encore qu’elle avait certainement atteins le verre de non retour. Mais elle ne voulait pas oublier la soirée pour autant ! En se concentrant bien elle arriverait à s’en souvenir, elle en était sûre. Et il lui avait fait un effet tellement énorme qu’il lui en resterait toujours un souvenir. Là, elle profitait pleinement de son videur de verre se laissant enchanter par son beau sourire. Elle ne faisait pas spécialement attention à la musique ambiante, tout semblait disparaitre pour ne laisser qu’une chose : Le brun, le brun encore le brun, l’odeur de vodka qu’il pouvait encore dégager… Et son odeur à lui. Son sourire qui la faisait craquer, son piercing qui la faisait rêver et ses yeux qui terminaient de l’achever. Sans vraiment se rendre compte que lui aussi était doté de vision elle plongea son regard dans le sien, cherchant à lire en lui… Ce qui ne faisait que lui donner encore plus envie de gouter au gout de ses lèvres alcoolisées. Cette pensée lui fit pincer les siennes et vu que la première chose que l’on perd en étant sous l’influence de l’alcool est la notion du temps elle n’avait aucune traitre idée de la durée depuis laquelle elle le fixé.

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Ayant le point faible qu’elle sache déjà qui il était – sa vraie profession – il se mit en quête de deviner la sienne. La tâche n’allait pas être facile, mais elle laissait pas mal d’indice et puis, il adorait découvrir de lui-même, quitte à se tromper et devoir réessayer, il n’abandonnerait pas aussi facilement. Il savait qu’elle avait dit « mateuse professionnel » Peut-être quelque chose où l’œil est la principale arme ? Intéressant. Si Jenny se révélait aussi perfectionniste que lui avec la vision, il fut plus qu’heureux de lui avoir tapé dans l’œil. Il revint à leur discussion, souriant au remerciement de la belle brune. Il sentit par la suite ses joues picotées. » Merci fond de tient pour ne pas montrer mon rougissement » déclara-t-il intérieurement. Extérieurement, il laissa place à un sourire coquin. Il aimait la façon dont elle le regardait, si intensément.

Il n’avait aucune idée de fait qu’elle pourrait se faire des films sur lui. Oh mais elle pourrait s’en faire, cependant, si lui les réalise, ce serait tout autre chose. Pourquoi pas, ils s’amuseraient sûrement pas mal, si vous voyez de quoi je parle. Enfin, elle avait bien raison sur le fait que peu de monde pouvait le détailler autant de temps dans la vie. Il préférait partir, laissant l’autre personne totalement hypnotiser par des mots ou sous-entendu qui n’ont pas de valeur aux yeux du chanteur, que de perdre du temps à chauffer trop l’autre personne et lui accorder d’en voir davantage.

« Le modèle idéal tu dis ? Il pourrait peut-être te montrer plus si tu lui demandes car en effet, il y a pas mal de choses à voir, je suppose »

Un petit clin d’œil de façon à ce qu’elle le remarque bien. Le jeu le jeu, il vivait tellement bien avec ça. Certes, dans plusieurs boîtes, ça lui avait apporté quelques problèmes, mais il avait toujours réussit à s’en tirer sans soucis. Sauf que se soir, il n’avait pas de sécurité si ça tournait mal. Pourquoi ça devrai tourner mal ?! Il était en charmante compagnie, il ne pouvait rien arriver et puis, il prendrait un verre comme arme dans le pire des cas. Espérant juste que ça n’arrive pas, des senteurs de vodka sur ses habits seraient les mal venu. Il serrait doucement la main de Jenny avec un grand sourire.

« D’accord et en effet, je risque de te faire tourner la tête »

Il ne rajouta pas un « sur la piste » vu qu’il ne pensait pas qu’à ça. Et puis, elle avait bien dit que ce n’était pas le plus important – la danse – et elle avait bien raison. La pièce commençait à tanguer de plus en plus. Il avait la « chance » de ne pas subir les effets de l’alcool trop rapidement et pour une fois, il en ait un petit peu déçu. Car oui, sinon il serait déjà dans le même état que la demoiselle, voire pire. Surtout pire en fait, car elle était juste encore au bord du « joyeux » alors que lui serait déjà au stade suivant. Il se laissait guider par la jeune femme et sourit complètement charmé par leur corps si proche.

Réprimant un rire, il entourait la taille de la brune de ses bras et reposait ses fines mains sur ses hanches. Danser n’était peut-être pas important, mais un collé-serré pouvait faire des étincelles. Son regard était focalisé sur elle, et inversement. Elle ne devait pas exactement se rendre compte que ça faisait déjà une chanson entière qu’elle le fixait. Son sourire perdit un peu d’éclat, ayant un peu la peur qu’elle soit totalement déconnectée à lui. Elle avait l’air du genre à tenir l’alcool, mais se faisait juste un peu de soucis. Très vite reprit quand elle parla en continuant à le regarder.

« Si tu me perds, je te retrouverais » susurra-t-il au creux de l’oreille de Jenny « et tu es sûr de ne pas vouloir de chaleur, malgré que la saison ? »

Pour appuyer ses dires, il collait littéralement son corps à l’autre. Ne quittant pas ses yeux, il se demandait – mais l’alcool lui faisait déjà perdre pied – s’il serait bien ou mal de rapprocher leur visage. Comme s’il pouvait avoir une once de doute en fait. Il prit l’initiative de poser ses lèvres dans le cou de Jenny, n’étant pas du tout sur l’anticipation d’un quelconque acte de repoussements. Si ça devait arriver … ça n’arrivera pas. C’était clair dans sa tête, autant pouvait-elle à peine réfléchir un peu.

A ce niveau là le pauvre Bill n’avait vraiment pas de quoi s’inquiéter. Elle n’était pas prête de le reconnaitre et vu son état on pouvait bien lui mettre une photo de Bill 2007 juste à coté de la version actuelle qu’elle ne ferait pas le rapprochement. Elle verrait juste deux hommes tout à fait charmant avec un petit air de famille. D’accord, sur l’ancienne version elle reconnaitrait certainement le chanteur du groupe à succès mais là tout de suite… Elle n’y voyait qu’un très sympathique descendeur de vodka et elle était à mille lieux de s’imaginer que sa profession pouvait le tracasser à ce point. En réalité, elle ne pensait pas à ça. Elle se préoccupait juste du jeune homme en lui-même, de sa façon de parler, d’agir… Ce genre de chose. Qu’il gagne 10 ou 10.000€ ça lui passait au dessus la tête ! Quant à la célébrité… Elle ne courait pas forcement après les gens reconnu, de toute manière si c’était réellement son but elle savait où en trouver : Dans son travail, tout simplement. Pas besoin de venir en boite pour ça !

Jenny était en fait face à un charmant jeune homme qui pouvait s’avérer assez sadique sur les bords ! Elle ne pouvait même pas concevoir que cette personne puisse s’amuser à lâcher les gens en pleine rêverie. Ce serait comme lui retirer le Paradis alors qu’elle était en train d’en pousser les portes. Ce serait… Un crime ! La fin de son monde de vodka, de sa soirée, et pour le peu de temps qu’elle pourrait encore tenir debout elle aurait certainement le cœur brisé ! Le tout serait bien évidemment oublié le lendemain matin au réveil sous l’effet de la gueule de bois spectaculaire qu’elle allait se prendre. Totalement sous le charme son esprit chassé toutes mauvaises pensées et elle se contentait de sourire de toutes ses dents en apprenant qu’elle pourrait voir le reste. Il suffisait de demander. Voila le genre d’information qu’il ne faut pas répéter deux fois de suite, surtout à une jeune femme imbibé de vodka qui commence à avoir très chaud !

« Hm… C’est même une certitude, je n’oublierais pas de demander au modèle idéal avant de m’éloigner de lui ! »

Elle n’avait pas précisé quand, ni comment, et puis ce petit clin d’œil à son égard l’avait totalement ravie. Elle aussi aimer beaucoup faire ce genre de sous entendu douteux mais elle y prenait rarement autant de plaisir que ce soir. Il faut dire que pour une fois l’homme tant convoité dépassé de loin les autres. Et sur tous les plans. Pour une fois elle serait réellement triste que tout se termine comme ça d’une seconde à l’autre, elle pourrait même le poursuivre en lui criant des choses horribles pour lui avoir dit autant de chose pour la larguer finalement comme une moins que rien. On ne laisse pas tomber miss monde voyons ! Cette idée était totalement ridicule, il faudrait être fou. La main de Bill en train de serrer la sienne la confortait dans cette idée. Tout se passait à merveille. La soirée parfaite avec l’homme parfait !

« Me faire tourner la tête ? Je crois que c’est fait depuis un moment déjà ! » Dit-elle dans un rire.

Visiblement son nouveau prof de danse avait une vision bien plus intéressante de « tournage de tête » car se sentir si proche de lui et surtout sentir ses mains sur ses hanches était un bon moyen pour la rendre totalement dingue. Vu la proximité elle ne se priva pas pour s’accrocher doucement –du moins elle espérait que ce ne soit pas brusque- autour de son cou. Pourquoi se priver ? Il ne semblait pas contre, elle non plus tout allait bien dans le meilleur des mondes possible ! Cela lui permettait de surcroit de laisser encore mieux ses yeux plonger dans les siens. Elle trouvait son regard affreusement captivant et il lui était désormais impossible de s’en détacher. Les mots qu’il susurra ensuite au creux de son oreille lui arrachèrent un frison qu’elle avait rarement ressenti. Etait-ce le fait qu’il susurrait qui lui déclenché ce genre de réaction ou simplement celui des mots qu’il prononçait ? Elle ne saurait le dire, de toute façon la suite l’avait déjà achevé. Elle sentait son corps contre le sien et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Elle resserra un peu plus son étreinte et n’opposa effectivement aucune once de résistance en sentant ses lèvres dans son cou. Mieux, elle en ferma les yeux pour en profiter au maximum et bougea légèrement pour lui offrir une plus grande surface d’action. Autant le dire tout de suite, elle s’abandonnait totalement à lui, il pouvait lui faire n’importe quoi qu’elle ne résisterait pas une seconde. Il lui faisait carrément perdre la tête et l’alcool dans son sang lui donnait l’impression que la terre s’arrêtait de tourner… Avant d’avoir l’impression d’être sur un bateau. De toute manière dans ses bras elle se fichait du lieu où elle se trouvait. Ses doigts caressaient tendrement la nuque du brun l’incitant à continuer ce qu’il était en train de faire. Finalement ses neurones réussirent à saisir une information, lui permettant de murmurer quelque chose.

« Tu as raison la chaleur c’est bien mieux… »

Elle se laissait envouter par ses mains, son parfum… Heureusement qu’elle tenait encore debout, sinon elle n’aurait jamais pu profiter de ce moment magique à ses yeux. La pauvre fille planait complètement. Elle enfouit sa tête dans le cou de son partenaire et huma son parfum. Bienvenue au pays des Bisounours ! Ses lèvres retrouvèrent tout naturellement le chemin de son oreille.

« Descendeur de vodka ? Ca te dérange si j’vérifie quelque chose ? »

A vrai dire elle n’attendait pas de réponse, elle le regarda un court instant et sans réfléchir posa simplement ses lèvres sur les siennes. Une simplement vérification quoi. Les battements de son cœur s’étaient emballés. Elle stoppa rapidement son baiser et se lécha les lèvres. C’était bien ce qu’elle pensait, il restait du gout de vodka ! Elle n’arrivait même pas à penser à la réaction qu’il pourrait avoir face à cela.

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C’était fou à quel point il aimait l’entendre parler. Sa voix ne se présentait pas encore assez trouble qu’il ne veule même pas prêter attention à ce qu’elle dit, donc avec grand plaisir, il regardait discrètement ses lèvres bouger et le son arriver jusqu’à ses oreilles. Il s’en délectait même. Autant le que la vodka, si ce n’est dire ! Et apparemment, il lui faisait bien tourner la tête, mais il ne rajouterait rien à ça, ni au fait qu’elle le prenait pour un modèle parfait. Comme s’il pouvait rester plus que dix secondes sans bouger. Ce serait le plus grand exploit de sa vie sérieusement ! Rien que sur la scène, il avait du mal à se canaliser pendant les chansons plus calmes, alors en boîte ou accompagné, c’était impossible. Enfin, impossible n’existe plus depuis un bon moment dans son vocabulaire, mais simplement que c’est très compliqué et peu probable. Comme venir à bout d’un énorme plat de tiramisu quoi. Comparaison idiote, il l’admet, mais ça le fit rire avec la jeune femme.

Leur danse venait de prendre bel et bien forme. Elle qui disait qu’elle ne savait pas danser autre chose que la danse classique, elle assurait tout de même. Si c’était grâce à l’androgyne ? Il ne pensait pas non, et puis, c’est tellement facile de danser quand on est avec une personne qui nous transporte autre part, avec qui on se sent juste bien dans sa bulle. Ok, c’est sûrement grâce à lui mais il ne voudrait pas prendre la grosse tête voilà tout. Il rougit légèrement, le cachant par un sourire assuré, quand les bras de Jenny entourèrent sa nuque et qu’elle bougeait contre lui. Il ne lui fallut pas plus de temps pour continuer, et la suivre. C’était juste si bien qu’il en oubliant tout le reste. La scène, le groupe, les disputes, demain matin. Tout.

« Parfait alors » souffla-t-il autant pour elle que pour lui-même.

Il pouvait sentir qu’elle était avec lui – plus physiquement que mentalement – mais qu’elle tenait encore debout, tout comme lui, commençant seulement maintenant à être quelque peu chancelant sur ses pieds, se rattrapant malgré tout assez bien. Un long frisson se répandait dans son corps en appréciant les doigts de la demoiselle effleuré sa peau dans son cou. Oui, c’est merveilleux et il ne pouvait pas rejeter une telle attention. Il mordait sa lèvre inférieure en entendant la réponse de la brune. Il continuait de danser, profitant lui aussi de la chaleur entre eux. Ses doigts caressaient lentement les hanches de sa partenaire de danse, frissonnant encore en imaginant le visage et les lèvres de la jolie brunette si proche de son oreille.

Une demande. En fait, il avait déjà dit « oui » intérieurement, mais elle ne lui en laissa pas le temps de le faire extérieurement. Son regard fixait à nouveau le chateur, qui fronça à peine les sourcils. Que voulait-elle faire ? Enfin, il s’imaginait pas mal de trucs mais ne savait que choisir. Voyant les lèvres de la fille se rapprocher, il fermait les yeux et s’approcha un peu à son tour. Juste un baiser de surface, mais il avait le ventre qui se tordait d’envie. Il savait qu’il pourrait y avoir des paparazzis, il savait qu’il pourrait y avoir des photos prises par des inconnus, il savait que si ça se sait il se fera tuer par tout le monde – le groupe et surtout David – mais croyez-vous réellement que ça lui fasse peur ?

Fin de l’échange. Rapide. Trop rapide selon lui et il ne put s’empêcher de sourire d’envie en voyant les lèvres de Jenny être mouillées par sa langue. Avait-elle eu un doute sur le fait qu’il puisse encore avoir de la vodka sur ses lèvres ? La vérification ne lui avait pas déplu du tout d’ailleurs. Son regard avait légèrement noirci d’envie. Foutu alcool aussi, mais ça le rendait plus charmant et doté de plus d’initiatives. Il posait ses lèvres sur celle de la jeune fille. Il n’y avait rien à dire pour lui entre ce baiser et le précédent qu’elle avait commencé. Un « merci » ou « on recommence ? » le rendrait trop stupide, et il préférait ne pas montrer que la vodka réchauffait son corps de plus en plus.

Commençant une légère pression, il faisait que ce baiser reste en surface. Non mais qu’il n’est pas envie de plus, mais il avait vu dans les yeux de Jenny qu’elle était fortement attirée par son piercing. Alors si elle le voulait, il faudrait qu’elle vienne le chercher d’elle-même. Ses longues caresses sur les hanches s’accentuèrent avec la danse rapprochée qu’il lui offrait. La soirée devenait encore plus parfaite. Il ne voulait pas déjà qu’elle prenne fin, mais tout peut arriver. Il balayait tout ceci de sa tête et préférait se continuer sur le baiser qu’il échangeait toujours avec sa partenaire.

Un double exploit était en train de se réaliser : D’une Jenny n’avait absolument rien à dire face à tout ce qui était en train de se passer, de deux elle acceptait de danser avec quelqu’un de manière très rapproché… En plein milieu d’une boite de nuit. Le pire c’est qu’elle aimait ça. Car s’il arrivait à la demoiselle de prendre des verres pour faire la fête il lui arrivait rarement d’étaler ses « talents » sur la piste de danse. Comme quoi tout arrive. Et puis c’était tellement agréable, personne ne pouvait résister à une chose pareille. Elle pouvait même sentir ses doigts caresser ses hanches, ce qui lui arrachait pas mal de frisson malgré la chaleur ambiante. Tout ceci l’amena à faire une demande qui n’attendait même pas de réponse. Elle ne pouvait pas deviner comment il allait réagir bien qu’elle ne sentait aucune résistance. Il savait comment lui faire plaisir jusqu’au bout !

Vu qu’il ne s’agissait que d’une simple vérification Jenny ne s’attarda pas trois heures, et puis on ne sait jamais. Imaginez qu’il la repousse elle pouvait toujours faire passer ça pour un faux pas. D’ailleurs des faux pas elle commençait à en faire pas mal se retenant au bel androgyne pour ne pas s’écraser lamentablement par terre. Sans sa présence elle serait certainement déjà tombée nombre de fois. A croire qu’à deux ils arrivaient à tenir debout ! Ce qui n’est pas peu dire vu la grosse quantité d’alcool qu’ils avaient absorbé tous les deux. Revenir jusqu’au bar s’avérera certainement bien plus compliqué, quand à sortir de la boite… Un futur miracle en perspective. Une chance qu’elle ne soit pas venue en voiture non plus.

Bien loin encore de toutes ces préoccupation la brune remarqua un léger changement dans les yeux de son partenaire. Changement qui devait bien s’opérer dans son regard à elle aussi. Loin de la vérification ses lèvres sur les siennes lui avait procuré une sensation encore bien mieux que tout ce qu’ils avaient fait jusqu’à présent et avant qu’elle n’ait put penser à autre chose –son raisonnement était bien ralenti- elle sentit un nouveau baiser à l’initiative du brun cette fois. Ce n’était pas pour lui déplaire, savoir qu’elle n’était pas la seule à aimer ça la rassurait quelque part dans son cerveau. Là où il pouvait subsister une quelconque réflexion. Toutefois quelque chose n’allait pas aussi bien, ce baiser était certes agréable, il lui procurait certes beaucoup de plaisir, mais il manquait un petit quelque chose à son gout. Tout ceci s’éternisait mais le baiser resté en surface. Vu qu’elle avait repéré quelque chose de bien mieux depuis le début de la soirée : Son foutu piercing qui lui donnait une envie monstre. Ou peut-être qu’il n’avait pas envie que ça aille plus loin ? Vu que sa réflexion n’allait plus aussi loin elle accentua doucement leur baiser. Sa langue partie à la recherche de celle de Bill tentant de retrouver ce merveilleux piercing qui a coup sûr allait lui procurer une sensation inimaginable.

La chaleur et l’envie continuait de monter en elle. Et ses foutu caresses qui s’accentuaient sur ses hanches, en plus du baiser c’était parfait. Tout comme ses doigts qui le caressait de plus en plus habilement dans le cou. Elle voulait que tous leur être soient en contact. Ce qui était déjà le cas quelque part. La demoiselle arrêta –enfin devrions-nous dire- le baiser qui s’était tout de même pas mal éternisé. Comme elle n’aimait pas que les choses se terminent si brusquement elle déposa de multiple fois ses lèvres sur les siennes, dans plusieurs baisers en surface. Juste pour se souvenir du gout et c’est surtout qu’à chaque fois qu’elle s’en écarté elle avait envie de le retrouver. Les yeux toujours fermé elle profita quelques secondes encore de ce moment. Qu’est-ce qu’il lui avait prit d’arrêter ? Elle était dingue ! Et qu’est-ce qu’elle pouvait dire après ça ? Tout paraissait ridicule. De toute façon leur chaleur commune était bien trop agréable pour qu’elle veuille s’en détacher totalement. Finalement elle déposa un baiser dans son cou.

« Bill ? » Dit-elle avec une voix qui se voulait mielleuse à souhait, conçu spécialement pour être attirante « Ca ne te dirais pas d’aller ailleurs ? Il y a trop de monde ici et puis j’ai encore une bouteille dans mon chez moi en plus on aura plus de place. »

Cela ressemblait à une proposition à peine voilée et finalement s’en était certainement une. Elle se disait simplement qu’ils feraient mieux de partir maintenant qu’ils le pouvaient encore. Car quitte à se retrouver bloqué quelque part pour tomber ivre morte autant que ce soit chez elle… Ou chez lui. Mais vu qu’elle n’avait aucune idée de l’endroit où il pouvait vivre –si ca se trouve il était encore chez ses parents, ce qui vu leur âge ne serait pas si étonnant- elle proposait tout naturellement son appartement. Qui était très capable de contenir deux personnes !

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Plus le baiser durait, moins il avait d’air et donc plus sa tête tournait. Ce qui le fit sourire dans leur baiser. Il trouvait ça excitant d’embrasser une fille qu’il ne connaissait à peine. On ne pourrait pas dire un coup de foudre, pour faire simple elle lui avait fortement tapé dans l’œil. Mais ce n’était pas une nouveauté et il devait l’avoir fait que très bien comprendre. Cependant, il ne prolongeait pas le baiser de façon très langoureuse, même s’il céda à la demande silencieuse de Jenny. Comment refuser sérieusement ? Il ne le pouvait et ne voulait pas, donc ça lui permettait de lui faire sentir son piercing. Quelle bonne idée celui-là quand même, il en était tellement fier, même si il avait du subir les représailles des trois-quarts de sa famille. Il en avait plus rit qu’autre chose en fait, même si ça lui avait fait un mal de chien au départ.

Ce baiser l’envoutait parfaitement. Non pas qu’il n’embrassait personne quotidiennement, mais c’était différent avec chaque personne et vu le charisme qu’elle dégageait, c’était encore meilleur. En plus d’être très sympathique et d’avoir un corps magnifique, elle embrassait superbement bien. Et puis, ils étaient encore et toujours là pour s’amuser, autant le faire jusqu’au bout. Jusqu’au bout ? Il y pensait de plus en plus, son corps si proche de l’autre, mais il calmait ses ardeurs en pensant justes à leur échange passionnel. Il n’en revenait pas vraiment de laisser aller à ce point, mais c’était si foutrement bon qu’il ne pensait plus à demain. Demain était un autre jour, pas besoin de se prendre déjà la tête là-dessus.

La jolie brune coupait le baiser, et il rouvrit doucement les yeux, accrochant tout de suite le regard de sa partenaire de danse. Danse qui ne ressemblait plus vraiment à rien, car le rythme était beaucoup plus rapide que celui qu’ils faisaient. Qu’importe n’est-ce pas, ce n’était plus du tout cette danse qui était en jeu. Ce n’avait été qu’un prétexte de toute manière. Il reçut quelques baisers encore, qu’il ne prolongea pas car ce n’était pas voulu par la brune donc il ne le ferait pas et puis, elle avait l’air de pensé un peu à autre chose. Il glissa ses doigts sous le haut de la demoiselle et caressait directement sur sa peau nue ses hanches.

Il remarquait – seulement maintenant oui – que Jenny était bien sur lui. Il rit intérieurement. Elle avait déjà du mal à tenir debout ? Enfin, lui n’était pas loin et il ne savait vraiment pas comment ils allaient faire pour partir. Sachant que son interlocutrice venait de lui proposer de s’en aller. Il réagit à son prénom avec un sourire et une interrogation du regard. Lui qui était si bavard habituellement, il ne prenait même plus la peine d’ouvrir la bouche, trop absorbé par leur geste. Le ton de sa voix se révélait charmeuse, mais elle n’en avait pas besoin, car il aurait accepté sans ceci. Cela ajoutait juste un petit plus – excitant – à la scène. Il prit une main de la jeune femme et sourit.

« Je te suis jusqu’à ton chez-toi »

Une phrase dite à voix basse, mais il ne voulait pas crier, vu que la musique avait quelque peu baissé. La pièce tournait davantage, mais il gardait toujours cette façon de parler si calme. On pourrait presque croire qu’il était sobre. Presque, si sa démarche pour sortir de la boîte n’était pas aussi maladroite et si son rire ne se valait pas si abruti. Le fait que tout lui paraisse bougeant le faisait rire, imaginez quand il prend de la drogue. Enfin, quand il le fait en cachette quoi. Qui n’a jamais essayé hein, et puis, il ne voulait pas mourir con. Et c’était dans ces moments seuls là qu’il pouvait oublier pour de bon toute la pression sur lui.

« Han Jenny, c’est normal que tu bouges autant ? » s’écria-t-il une fois hors de la pièce brûlante de chaleur.

Bienvenue au Bill bourré. Enfin, encore assez apte à tenir debout, même s’il trébuchait pas mal. Le souci de l’alcool est vraiment là pour lui. Il boit, il danse, tout va bien et bam ! d’un coup, il devient si hs qu’il redevint une sorte de gamin qui rit pour n’importe quoi. Il savait se tenir, mais rien n’était certain maintenant, surtout que sa compagne de soirée lui avait dit qu’il y avait encore une bouteille chez elle. Sauf que son cerveau ne voyait que la bouteille d’alcool et plus le fait qu’il allait chez elle et qu’elle avait sûrement un canapé ou un lit. Si, il allait vite le remarquer, mais trop tard pour faire marche arrière cependant.

Le fait que sa collègue de travail l’ait laissé tomber comme une moins que rien était finalement le plus beau cadeau qu’on pouvait lui faire pour ce soir. Sinon elle n’aurait jamais rencontré ce charmant jeune homme et elle n’aurait jamais put échanger ce baiser qui lui faisait perdre ses derniers neurones encore disponible. Elle s’enfonçait encore plus dans ses envies d’autant que ses doigts à même sa peau ne l’aidaient pas à penser à autre chose. Elle était enchantée de tout cela, ravie qu’il participe à tout ce qu’elle lui faisait. De toute manière elle venait de lui proposer de venir chez elle. Ce qui l’embêtait le plus c’est qu’ils allaient devoir se décoller, qu’il allait retirer ses mains de sous son haut et qu’elle n’embrasserait plus ses lèvres avec passion comme elle le faisait quelques secondes plus tôt.

Le moment fatidique arriva. Bill accepta de bouger et… Ce fut très dur pour elle, comme pour lui visiblement. En entendant le rire de l’androgyne elle ne pouvait s’empêcher de répondre en riant de façon toute aussi stupide. Il devait avoir un rire communicatif, surtout avec des verres en trop. A la base la jeune femme adorait rire alors imaginez maintenant… Déjà elle n’arrivait pas à marcher normalement et c’est tout naturellement qu’elle se prit un mur et une porte en sortant. Le tout était de faire croire que c’était naturel ! Son cerveau se demandait juste pourquoi quelqu’un s’était amusé à mettre une porte et un mur sur son chemin au dernier moment. Finalement la bouteille chez elle n’était pas forcement une bonne idée… Naaaan ! C’était PAR-FAIT ! Se retrouver seule avec lui et une bouteille de vodka chez elle… Qu’est-ce qu’elle pourrait demander de plus ? Et c’est prise dans ses pensées qu’elle se télescopa quelque peu contre Bill. Un Bill pas tout à fait sobre non plus.

« C’est pas moi, c’est le mur ! »

Et vu qu’ils venaient tout juste de sortir de la boite elle se prit un énorme coup de vent gelé qui la fit frissonner jusqu'à la moelle. Mais c’était le pole nord dehors ou quoi ? Elle mit ça simplement sur le fait qu’elle n’était plus collée au brun. Une source de chaleur inépuisable et tellement puissante que même le soleil ne pouvait pas l’égaler. Jenny tenait toujours fermement son descendeur de vodka par la main, ne voulant vraiment pas le perdre. Mais plus elle avançait plus elle se disait que jamais, o grand jamais, elle ne pourrait rentrer chez elle à pied. Même si ce n’était pas loin, ils étaient trop amochés pour ça.

« Il nous faut un tapis ! Heu… Un taxi ! »

En entendant sa faute elle éclata de rire et se pliât pratiquement en deux, pleurant presque de rire. Ah décidément, elle avait ses meilleures blagues quand elle était bourrée ! Elle se calma au possible et héla un tapis donc qui s’arrêta non loin. La vache il le faisait exprès ? Il ne pouvait pas s’arrêter juste devant ? Surement faisait-il ça pour vérifier qu’ils étaient encore capables de marcher. Elle se tourna vers Bill et se mit à marcher vers la voiture. Elle fini par y arriver, on ne sait trop par quel miracle exactement, et la brune s’écroula pratiquement sur la banquette sous le regard perplexe du chauffeur.

« On va chez moi ! »

Le pire dans tout cela c’est qu’elle le disait avec une certaine fierté… Fierté qui disparue assez vite quand le chauffeur lui demanda l’adresse. Elle resta hébété quelques secondes avant de sortir son adresse et d’ouvrir la fenêtre de ce putain de taxi. Elle avait besoin de fraicheur. Elle espérait qu’il n’allait pas conduire trop vite parce que vu que tout bougeait pas mal pour eux si le paysage défilait vraiment… De toute façon il n’y avait pas beaucoup de trajet à faire et si elle avait eu un peu d’observation elle aurait certainement noté le soulagement du chauffeur de taxi. Elle se tourna vers la direction où était censé se trouver Bill et se laissa tomber lourdement. Elle espérait que tout irait bien sur le chemin, qu’aucun des deux n’allait mourir ou s’écrouler à cause de la fréquentation trop intensive de leur meilleure amie vodka. De toute façon elle tenait toujours sa main dans la sienne qu’elle caressé du bout des doigts… A moins qu’elle ne caresse la banquette et que Bill ne soit dehors en train de courir derrière le taxi !

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Si vous pensez qu’il se rattraperait à un moment ou un autre en ayant une pensée intelligente qui lui passe par la tête, vous pensez mal. Là, c’était mort pour le récupérer, même avec une douche froide. Non, et puis, il en préférait une chaude de toute manière, ou un bain, avec pleins de mousse. Le rêve pour lui. Il sursautait en entendant des « boum » étrange, et ne put pas retenir ses rires en voyant la jeune brune … Merde, il avait zappé son nom. Oh bah, ça lui reviendrait de toute façon, tôt ou tard. Il suivait donc sa nouvelle amie qui se prenait bien les murs et les portes, alors qu’il n’en finissait plus de rire. Cependant, il ne quittait pas la main de la demoiselle, aussi maladroite avait-elle l’air. Finalement, il n’était pas mieux, même si son autre main faisait bouclier contre les éléments extérieurs. Il trouvait ça pratique d’avoir deux mains dans cette situation. Une claque intérieure à une pensée aussi débile aurait du venir, mais ses neurones ne se connectaient plus que pour dire à ses lèvres et sa gorge de rire et vite-fait à ses jambes de marcher.

Ainsi que regarder de temps à autre … Jenny ! Voilà, c’est ça. Il se sentait encore plus stupide d’avoir pu oublier son prénom, mais bon, si la bouteille qu’elle avait proposée était descendue rapidement, il ne se souviendrait peut-être même plus du sien. Ne prenant pas le temps de rien d’autre, il avait hâte d’arriver chez elle et de pouvoir à nouveau sentir leur corps si proche. Autre façon de dire qu’il aimait vraiment ce rapprochement. Oui, il appréciait énormément ce contact. Il n’était plus Bill Kaulitz, le célèbre chanteur ou la diva casse-couille comme le répétait tellement souvent le guitariste qui lui avait servit de frère. Non, là, il ne restait que l’adolescent qui voulait profiter de sa jeunesse et de cette liberté qu’il avait prit de lui-même. Un crime, ça pourrait en être un, mais par pour lui. Il récupérait ce que l’on lui interdisait formellement.

« Méchant mur et porte alors ! » déclara-t-il entre deux rires.

Rires qui cessèrent très rapidement en sentant le froid frapper tout son corps. Quelle idée aussi de ne venir qu’en t-shirt avec une légère veste alors qu’il savait parfaitement qu’il aurait du rentrer – tôt ou tard – en pleine nuit avec cette fraîcheur estivale. Il ne savait plus. Tout ce qu’il se rappelait encore, c’était d’avoir du courir pour arriver – sans se faire choper – dans cette boite. Il fut sortit de sa mi-rêverie, mi-comatage en entendant le mot « tapis ». Il haussait un sourcil, avant que son amie ne se reprenne en disant « taxi ». C’était tout de suite plus cohérent, même s’il ne le remarquait pas, riant juste avec elle à cette connerie. Heureusement, l’un d’eux s’arrêta rapidement et il suivit – se soutenant mutuellement – sa brune pour entrer dans le taxi à sa suite. Il avait encore le mot « tapis » en tête – allez savoir pourquoi – et se retrouva à rire encore quand la jeune femme dit au conducteur de l’emmener chez elle.

Bon souvenir ça, enfin, un peu flou mais ça marchait quand même. Le chanteur avait souvent annoncé cette phrase en sortant de soirée, trop mort pour dire précisément sa destination. Mais bon, c’était encore au moment où ils étaient soudés dans le groupe et donc, il y en avait toujours un qui arrivait à expliquer l’adresse exact. Sauf que là, lui ne savait pas où elle habitait et elle ne se rendait même pas compte de sa bourde. C’était trop mignon. Surtout quand le mec lui demanda l’endroit où elle habitait et qu’elle ne savait plus vraiment quoi dire. L’androgyne coupa doucement son rire et regardait la vitre s’abaisser. Le vent frais le dérangeait largement moins qu’avant et puis, les doigts de Jenny dans les siens lui apportait une sacré dose de chaleur. Il se rapprocha discrètement d’elle et lui murmura ;

« Aurais-je le droit à une autre danse chez toi, Jenny ? »

Sensuelle. L’alcool jouait aux montagnes russes finalement. Ou c’était le grand bol d’air glacial qui lui faisait ça. Les deux sûrement, mais il gardait ce sourire impeccable sur ses lèvres, alors que celle-ci vinrent se poser sur la joue de son amie. Amie, enfin, plus, il n’y pensait pas trop. Il était venu en boîte pour s’amuser, et il avait parfaitement réussit. Il ne voyait pas que la voiture s’éloignait beaucoup de chez lui, et sans son portable, il serait injoignable demain. Mais il n’y faisait pas attention du tout, préférant admirer la belle brune qu’il avait apprit à connaître et côtoyer. Et qu’il avait apprit aussi à aimé, beaucoup, beaucoup trop ?

Jenny faisait ce qu’elle pouvait pour marcher de manière plus ou moins normale. Bien que ce mot ne devait plus apparaitre dans leur vocabulaire respectif. Surtout que son compagnon de soirée n’arrêtait pas de rire pour rien. Ou peut-être qu’il riait d’elle ? Oh, ce serait ridicule, il riait de la situation tout comme elle. C’était tellement drôle de se prendre les portes et les murs… Ca ne les empêchait pas de tenir bon et d’avancer dans ces couloirs qui ne semblaient pas finir. A vrai dire tout ce qu’elle voulait c’est être déjà chez elle, bien au chaud et avoir la certitude qu’elle pouvait s’écrouler sans aucun problème… Si possible sur le descendeur de vodka ça l’arrangerait bien. Pour cela elle devait plus ou moins contrôler sa trajectoire ce qui semblait mal partie. Alors qu’elle continuait à rire, elle ne savait plus trop pourquoi en fait, elle arriva dans le taxi. Enfin tranquille, même si le chauffeur lui demandait quelque chose de compliqué. Son adresse ! Tout le monde devait la connaitre !

Avec beaucoup d’effort elle réussi toutefois à la sortir et elle fut très heureuse de voir le tapis avancé… Enfin pas trop quand même, il remué pas mal à ses yeux et si elle n’avait pas ouvert la fenêtre en grand il y a gros à parier qu’elle aurait déjà fini dans un sale état. Le genre d’état qu’elle préférait ne jamais montrer à un homme qu’elle essayait de séduire ! C’est que ce genre de chose peut vous casser une bonne impression en une seconde. La brune sentit le corps du chanteur se rapprocher du sien et quelques doux mots parvinrent à son oreille… C’était merveilleux et un sourire s’accrocha automatiquement à ses lèvres. Elle trouvait ça excitant d’entendre ce genre de chose alors que le chauffeur de taxi pouvait tout entendre ! Oui… Il lui en fallait peu, ou pas remarque la voix du jeune homme était vraiment sensuelle ce qui lui apporta une nouvelle bouffé de chaleur incontrôlable. Au moins pas besoin de sauna.

« Bien sûr, j’ai besoin de cours particulier en plus. »

Comment pouvait-elle dire non alors qu’il venait de poser ses lèvres sur sa joue ? Le chauffeur de taxi continuait de les regardaient assez souvent, probablement pour s’assurer que ni l’un ni l’autre n’allait vomir dans sa précieuse voiture. Ou alors peut-être que lui –contrairement à Jenny- avait reconnu le célèbre chanteur… Allez savoir ! Surement un mélange des deux. La brunette laissait son esprit vagabonder et elle décida de faire un nouveau rapprochement se collant beaucoup plus à l’androgyne et déposant carrément sa tête sur son épaule. Le tout avec une synchronisation spectaculaire avec l’arrêt du taxi. Elle était dans un moment plus calme dans sa tête –ou plutôt dans un instant de vide complet- et elle entendit à peine le type demandé l’argent pour payer la course. Ah ouais… L’argent… C’est vrai qu’elle devait payer le tapis ! Elle se redressa emplie d’une toute nouvelle motivation. Si elle était en bas de chez elle autant ne pas perdre de temps dans ce foutu truc. Elle fouillât un long, très très long moment dans son sac et y trouva son super porte monnaie qu’elle tendit carrément au mec lui disant de prendre ce qu’il faut. On n’y voyait rien ici, elle ne faisait pas la différence entre les billets, bien que vu la durée de la course ça devait plutôt se payer en pièce…

Porte monnaie récupéré, elle tenta de sortir de là. Déjà ça voulait dire pousser la porte… Et non pas tirer comme elle faisait… Ce qui la fit bien rire en fait, jusqu'à ce que la porte s’ouvre comme par magie, enfin c’était magique pour elle ! Elle sortit toujours en titubant et récupéra dès que possible la main de l’homme qui l’accompagnait. Elle souhaitât –trop joyeusement surement- bonne nuit au chauffeur et entra dans son immeuble. Plutôt chic, car rappelons qu’elle n’avait pas besoin de payer son appartement –probablement conçu pour 5 plutôt qu’une personnes- vu que ses parents avaient la gentillesse de dépenser quelques euros pour elle…. Bref, elle avait réussi sans trop de mal à rentrer dans l’immeuble et une chance pour eux il y avait un ascenseur ! Ca voulait dire des murs à se prendre en moins, mais une porte en plus ! Elle en avait marre des portes, elle avait décidé de bouder c’est tout elle les détesté ! C’est pour cela qu’elle se colla contre Bill une moue enfantine sur le visage.

« Elles sont toutes méchantes avec moi ! »

Oui elle était partie loin là mais elle avait quand même réussi à rentrer dans l’ascenseur. Et le temps que celui-ci monte les étages elle profitait de la chaleur que dégagé le corps de son partenaire. C’était bien, trop bien sûrement, et d’un coup elle n’avait plus qu’une idée en tête, retrouvé cette chaleur en dehors de l’ascenseur –on ne sait jamais des fois qu’il tombe-. En deux secondes elle se décolla, gardant néanmoins sa main, ouvrit la porte avec un beau coup de pied, balançât un autre coup dedans « pour la faire souffrir aussi » et entrepris d’ouvrir avec ses clés… plusieurs étapes compliquées : viser correctement, tourner, pousser... Pfiou ! Ca demandait pas mal d’effort et elle y arriva une fois de plus pour se précipiter dans son chez soi et refermer la porte avec un soulagement doublé de fierté et de contentement. D’ailleurs il fallait fêter cet exploit et c’est très naturellement –c’était peut-être bien le problème- qu’elle pressa ses lèvres contre celles de son camarade pour un très rapide baiser, qui ne manqua pas de lui offrir quelques sensations fantastiques. Elle l’entrainat directement après dans son salon afin de s’écrouler sur le canapé. Quoi de plus normal après avoir fait deux pas ? Elle avait promit une bouteille, elle n'avait pas oublié, tout comme la danse, mais il fallait une petite pause avant.

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Son amie acceptait son offre et l’androgyne en était plus qu’heureux. Des cours particuliers disait-elle, il en fut flatter qu’elle le prenne pour un prof si compétant. Après tout, la danse ce n’était que bouger sensuellement contre son partenaire dans le but de dégager toutes les émotions que l’on ressent, non ? Bien entendu, ce n’était pas le jeune chanteur qui venait de faire ce raisonnement-ci, essayant plutôt de ne pas oublier de respirer et cligner des yeux. Mesure de précaution pour éviter de mourir hein. Comme petite réponse, il laissa un sourire charmeur sur ses lèvres suite au baisé qu’il venait de déposer sur sa joue. Ce qui tendait juste à l’énerver, ce fut de sentir ce regard inconnu sur lui. Et bah quoi, il a jamais vu une célébrité ou quoi ?! « Ha bah peut-être que non en fait » pensa-t-il rapidement en se souvenant de sa profession. Sa tête sur son épaule, le brun ne pouvait pas mieux se sentir, gardant toujours le contact de leur main collé l’une à l’autre. Comme s’il briserait tous ces contacts ! De sa main de libre, il caressait avec intérêt les cheveux légèrement bouclés de son amie en souriant, amusé par la situation presque amoureuse qui planait entre eux. Amour vous avez dis ? Connais pas.

Viens l’heure des séparations et le chanteur se rendait compte qu’il était – en plus de partir sans portable – parti sans argent, mais la demoiselle qui l’accompagnait de lui laissa pas le temps de dire quoique se soit qu’elle paya et voulu sortir du taxi. Tapis peut-être ? Il ne savait plus ce qu’était le bon mot et s’en fichait. Il riait déjà en voyant Jenny tirer la porte vers elle au lieu de la pousser. Formidable, il avait trouvé une comique encore plus adroite que lui. Il se sentait moins seul à ne pas réfléchir quand il était bourré. Ils purent enfin sortir quand elle comprit le fonctionnement de la porte. C’est fou qu’en vingt-et-un ans d’existence on ne sache plus ouvrir une porte. Les conséquences, les conséquences ! Il arrêta de rire et récupéra la main de sa brune avant de faire au revoir d’un signe de main au conducteur qui devait être mort de rire. Il suivait curieusement son amie et entra dans le bâtiment à sa suite.

Rien que le hall s’avérait être vaste, mais ils se retrouvèrent rapidement devant une porte. Merde, une porte. Il fixait celle-ci, comme si elle allait s’ouvrir quand il déclarerait « Sésame, ouvre toi ! » Ses pensées furent coupées en sentant ce corps chaud bougeant contre lui. Sa tête penaude de la fille le fit sourire encore une fois alors qu’il écoutait ses paroles en riant légèrement, soufflant un « normal, elles bougent toute seules » avant qu’elle ne s’ouvre. Merveilleuse invention quand même ! Accroché l’un à l’autre dans l’ascenseur, le chanteur voulut l’embrasser, mais le voyage se fit plus court qu’il ne l’aurait pensé. Et encore une porte. Il regardant la jeune femme s’afféré à essayer de l’ouvrir, se retenant de rire en s’imaginant à sa place. Il aurait dormi dans le couloir en fait, mais mieux valait ne rien dire.

La porte s’ouvrit enfin et il entra. C’était juste immense. Comme chez lui quoi, mais bon, on pouvait voir déjà qu’elle vivait seule. Quelle chanceuse. Lui qui devait partager son appartement avec une tête de nœuds du nom de … Il fondit sous les lèvres de Jenny. Elle le rendait accro aux baisers et il n’allait pas pouvoir attendre longtemps avant d’y goûter à nouveau. Son cerveau était totalement en mode ‘off’ et mise à part ses pulsions, il ne pouvait plus penser à quoique se soit. Il le laissa emmener au salon et regardait son amie s’installer sur le canapé. Et il la rejoignit, sauf en se mettant à califourchon sur elle, relevant son menton pour venir l’embrasser, ne perdant pas un instant pour que leur langue vienne s’amuser ensemble, cognant son piercing contre le muscle de sa partenaire. C’était horriblement bon et il ne ferait qu’en redemander, posant déjà ses mains sous le haut de son « ami », sur ses hanches.

Finalement le voyage en taxi – tapis un truc du genre- s’était très bien passé. Elle avait même eut la chance de sentir ses douces mains dans ses cheveux. Douce ? Ouais elle le pensait bien, elle n’avait qu’à vérifier en continuant de caresser sa main. Etant totalement à l’ouest elle appréciait tout démesurément. C’est dingue comme avec un verre en trop tout peu devenir parfait. Les hommes, les voyages en… En truc là et les soirées… Sauf qu’en général le réveil fait mal car lorsqu’on ouvre les yeux on se rend compte que l’homme parfait n’est pas si parfait justement. En particulier avec une gueule de bois car lui aussi avait trop picolé ! Elle avait, par contre, trouvé étrange qu’aucune de ses conquêtes alcoolisées ne parte en courant en la voyant le lendemain. Elle s’était toujours demandé si finalement elle n’avait pas la tête d’une fille à la gueule de bois tous les jours, ce qui serait terrible car vu ce que ça peu donner… A priori, pour ce soir, l’homme parfait n’était pas censé se retrouver après une nuit de « sommeil » avec 90 kilos en plus et une tête de… Gland, restons polie ! Bien que ça elle ne le savait pas encore, même si elle croyait sincèrement à sa beauté parfaite, tout comme à son coté attachant.

Les différentes étapes pour rentrer dans son appartement furent franchies et au passage Jenny apprit que les portes bougeaient toutes seules. Ce qui expliquait pas mal de chose. Elles devaient toutes se mettre sur son chemin au dernier moment et prenait un plaisir sadique à lui rentrer dedans. Elle ne verra plus jamais les portes comme avant. De toute façon elle ne voulait plus en voir au moins jusqu’à demain. Ce qui était peu probable puisque son appartement en était rempli… Saleté d’architecture ! Faire rentrer l’ennemi chez elle ! Mais tous ses malheurs furent oubliés lorsqu’elle déposa ses lèvres sur celle du brun pour fêter leur entrée commune dans ce lieu. Encore une fois il ne semblait pas la repousser, et encore une fois elle en était heureuse. C’est que le paradis sur terre elle allait finir par connaitre, et elle en avait déjà eu un bon aperçu. La brochure était parfaite et elle espérait que le séjour aussi, ça ne pouvait pas en être autrement.

Une fois installé sur son canapé –enfin faut le dire vite- elle n’eut pas vraiment le temps de comprendre que le descendeur de vodka, prof de danse, dieu vivant –le tout à la fois- s’installa à califourchon sur elle, ça c’est ce qui s’appel se faire sauter dessus ! Elle aurait presque pu en être surprise s’il lui en avait laissé l’opportunité car le temps que son cerveau traite cette information elle sentit déjà qu’il l’embrassé. Elle avait peut-être raté une étape entre les deux mais ce n’était probablement pas le plus important. Non, là elle explosé son dernier neurone en sentant son foutu piercing. Comment un si petit truc pouvait-il lui faire autant d’effet ? Elle ne savait pas, ça devait venir de l’homme qui pour une fois savait se servir de cet accessoire. La brune se délectait de ce baiser et elle ne pouvait pas avoir plus chaud qu’à l’heure actuelle. Elle participait activement, s’amusant à taquiner la langue de son partenaire. Ses mains étaient simplement partie s’accrocher autour de son cou comme la première fois. La « danse » en moins ça n’en restait pas moins parfait et délicieux.

Mais voilà, c’est connu, plus on en a plus on en veut surtout lorsque c’est aussi agréable et alors qu’elle se disait qu’il lui fallait plus de contact elle sentit les mains de son compagnon à même sa peau. C’était bien trop pour elle. Elle ne pouvait s’empêcher de frissonner à chacun de ses contact, n’arrivait pas non plus à contrôler un petit gémissement de plaisir sous tant de bonne attention et elle commençait sérieusement à se dire qu’il lui faisait tourner la tête. Ah non ça remarque c’était peut-être le manque d’air. De toute façon elle ne pouvait rien lui refuser. Elle laissa doucement glisser ses mains et les déposa sous sa stupide veste. Oui stupide car c’était du tissu en trop et elle n’appréciait pas tellement. Il serait tellement mieux sans… Alors qu’elle pensait cela ses mains faisaient tout le travail – comme par magie- et la méchante veste glissa rapidement. Bon d’accord, ça l’avait quelque peu dérangé car pour la virer totalement il devait retirer ses mains de sous son haut, mais des mains ca se remet ! La photographe coupa doucement le baiser mais ce n’était que pour mieux laisser ses lèvres embrasser sa mâchoire et descendre dans son cou, laissant même sa langue goutter sa peau si pale. Elle n’arrivait pas à s’arrêter et s’il ne faisait rien pour cela elle n’y penserait même pas, d’autant qu’une de ses mains s’était glissé sous son t-shirt, descendant à la limite de son boxer. La vodka ? Elle ne savait même plus ce que c’était ! Elle devenait totalement accro et ne comprenait pas comment c’était possible d’aimer quelque chose à ce point-là.

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Son emprise sur elle le faisait papillonner de plaisir. Savoir que l’on a le contrôle sur quelque chose de si bon se trouvait être une parfaite carte atout pour lui et il en userait jusqu’au bout avec elle. Lui qui avait pensé que son côté « diva » reprendrait vite le dessus, il s’était fortement trompé et c’était tant mieux. La façade Bill Kaulitz tenait pour le moment, enfin, il avait aussi abandonné ce « faux lui » pour n’être qu’une simple personne ce qui lui faisait le plus grand des biens. Une personne banale qui prend du bon temps avec une presque totale inconnue. Certes, il pourrait avoir le retour plus que cinglant, mais la vodka lui retirait cette idée de la tête avec beaucoup de rapidité. Autant de vitesse que la jeune femme venait d’employer pour retirer le gilet du chanteur qui en frissonnait d’excitation. Chaque gémissement de la brune ne faisait décoller. Il ne pensait quand même pas lui faire autant de bien, mais ça ne le faisait que sourire davantage.

Il dut retirer quelques secondes ses mains – donc – pour qu’elle puisse lui enlever une couche de tissus. Il respirait déjà mieux, la chaleur devenant très lourde entre eux. S’en suivit la fin de leur baisé si fulgurant et le début pour sa partenaire de plusieurs baisés mouillés dans le cou de l’androgyne qui ne se retint pas pour gémir d’appréciation. Il faut toujours montrer que l’on aime ce que l’autre fait, c’est la base du sexe non ? L’amour ? Non, ça ne lui disait rien, même s’il sentait ce fort attachement envers la jeune femme qui était sous lui. Sous lui … Son esprit vagabondait bien plus loin, se cambrant doucement contre elle quand ses mains passèrent sous son t-shirt, à la limite de la barrière de ses vêtements du bas.

Ses mains qui étaient repartis sur les hanches nues de Jenny les caressèrent ardemment. Ces impulsions, il avait du les faire taire depuis un bon moment déjà, un mois quelque chose comme ça la dernière fois qu’il était sorti, et qu’il s’était fait emmener par ses gardes du corps car David l’avait repéré dans une boîte. Bref. Il se pressait lentement contre son amie en laissant une moue de plaisir prendre place sur son visage. Si on lui avait dit qu’il passerait une soirée en aussi charmante compagnie et aussi sensuelle, il serait parti même plus tôt de son appartement pour faire la rencontre de Jenny. Elle le faisait vraiment rire et ouais, pleins encore d’autre chose. Ses mains remontèrent, suivant la ligne de la colonne de la belle brune.

Il frôla sans gêne le sous-vêtement de Jenny avec un sourire satisfait et gardait son haut relevé pour laisser ses mains parcourir tout son dos. Il se souvint vaguement d’une bouteille d’alcool, mais une chose était certaine : si elle se relevait d’un geste brusque, il tomberait en arrière sans avoir aucune chance de pouvoir se rattraper à quoique se soit … mise à part elle. La situation lui conviendrait bien de l’avoir sur elle. Oui, il pourrait lui accorder le droit de se sentir « dominatrice » quelques instants. Mais juste quelques instants et rien de plus. De toute façon, à la façon dont ils s’emballaient, lui savait comment ça allait terminer et il n’avait aucun problème avec sa conscience là-dessus.

Un de ses mains se replaça au creux des reins de la demoiselle – l’autre restant à se balader sur la peau chaude – puis descendit jusqu’à ses fesses. Un homme reste un homme. Sauf qu’il ne s’y attarda pas, cherchant plus haut les lèvres si convoités qu’il réussit à attraper pour un autre baisé encore, alors qu’il poussait lentement le corps de Jenny à s’adosser au canapé, se mettant bien au-dessus d’elle, la surplombant légèrement. Il laissa sa main glisser à nouveau sur le fessier de sa partenaire, la coinçant volontairement entre le tissu qu’elle portait et le canapé. Son bas ventre se réveillait petit à petit, mais rien de visible pour le moment. Il savait ce contenir, même si les mains de son interlocutrice, rien qu’à les imaginer, lui donnait une envie folle de venir à bout à l’échange tant désirer le plus vite possible.

Si Bill ne pensait pas qu’un simple baiser puisse procurer autant de sensation à Jenny, celle-ci ne s’imaginait pas plus que quelques baisers dans le cou du brun pouvaient lui faire si plaisir. Mais vu qu’elle appréciait vraiment ce qui était en train de se passer elle fut plus que satisfaite de l’entendre de cette façon. Ca ne faisait que l’exciter encore plus si c’était encore possible. Ils avaient au moins l’air d’être d’accord sur un point tous les deux : Du contact ! Elle en avait besoin et vu comment il agissait elle pouvait en déduire qu’à lui aussi ça lui parlait bien. Alors qu’elle continuait d’explorer le peu de peau qu’elle avait à disposition elle sentit de nouveau des mains sur ses hanches. Sa façon de les caresser semblait prouver qu’il n’y avait qu’une façon dont tout cela allait pouvoir se terminer et le plus vite serait le mieux. De toute façon elle se doutait bien qu’en ramenant un homme chez elle –surtout après avoir dansé de cette manière en boite- elle n’allait pas échapper à ce genre de chose. C’était un choix que même avec de l’alcool elle avait réussi à faire. Elle devenait comme une cocotte minute –oui on a connu des comparaisons plus sexy- à bouillir de l’intérieur jusqu’à l’explosion. Celle-ci n’allait sûrement pas tarder car Bill ne faisait que presser son corps contre le sien d’une manière qui lui convenait parfaitement.

Elle continuait à parsemer cette peau si chaude et attirante de baiser sentant les mains de son compagnon se promener dans son dos. Elle due s’arrêter quelques secondes en le sentant monter si haut. Le sentir frôler son sous-vêtement lui laissé imaginer la suite et la suite était loin d’être désagréable. Elle pouvait déjà voir leur corps l’un contre l’autre, ses lèvres emprisonnées par les siennes… Seulement ils étaient encore bien vêtu tous les deux et il allait falloir virer tout ca… Boh, elle ne s’inquiétait pas tant que ça, même en étant bourré au point de ne plus savoir parler elle arriverait à coup sûr à retirer les vêtements du chanteur. Pour toucher au bonheur il faut faire quelques efforts n’est-ce pas ? Elle sentit une main un peu plus baladeuse que les autres, ce qui la fit sourire dans ses baisers. Vraiment il pouvait se permettre n’importe quoi, elle n’avait encore jamais laissé autant de liberté à une personne. D’ailleurs elle n’y pensait pas, ça allait de sois et puis elle sentait de nouveau ses lèvres sur les siennes. Encore un baiser aussi passionné et sulfureux que le précédent. Elle aimait ça, ses lèvres, elle voulait les embrasser jusqu'à n’en plus pouvoir, jusqu'à ce qu’elle manque d’air et qu’elle tombe dans un profond coma. Enfin pas besoin d’en arriver là elle avait le droit de respirer ! Elle laissa ses doigts retourner dans le cou de cet homme pour l’y caresser avec envie alors qu’elle se faisait bloquer contre le canapé. Elle n’avait aucun problème avec l’idée d’être surplombé, bien au contraire. Et elle trouvait qu’il n’était pas encore assez sur elle à ses yeux. Chaque chose en son temps.

Elle sentait toujours ses mains sur son corps, elle ne savait plus trop ce qu’elle appréciait le plus. Son baiser, ou ses caresses ou… Elle ne savait plus où donner de la tête et l’alcool y était certainement pour beaucoup. Elle sentait qu’une de ses mains s’était logées assez bas ce qui ne la dérangeait pas le moins du monde puisqu’elle-même exploré désormais ce qui se trouvait sous le jean du jeune homme. Un peu plus et elle se serait interrogé sur la marque de son sous-vêtement, marque qu’elle n’allait pas tarder à connaitre, donc pas besoin de se prendre la tête là-dessus. Elle fit glisser sa main vers l’avant, toujours sous le jean, laissant ses doigts effleurer l’objet de ses désirs à travers une dernière touche de tissus. Rien de plus, elle ne s’y attarda pas il fallait savoir attendre un peu et puis elle trouverait bien dommage qu’à cause d’un geste déplacé elle ne puisse pas profiter elle aussi. Comme la demoiselle se retrouvait bien bloquée entre le canapé, une main, et ce corps si désirable elle passa ses mains sous le t-shirt de l’homme parfait et se mit à caresser son torse du bout des ongles cherchant à lui procurer quelques frissons. Le tout sans jamais quitter ses lèvres ni le contact avec son piercing qui devenait vital.

La demoiselle décolla une nouvelle fois ses lèvres de celle de son compagnon et prit le temps de le regarder pour lui adresser un regard l’air de dire « On fait ce que tu veux ». Surtout que faire ça sur le canapé allait être une première, pas forcement ce qu’il y a de plus confortable mais à coup sûr elle allait aimer. Elle avait juste ressentit le besoin de le voir encore, et de se rappeler à quel point ses yeux pouvaient l’hypnotiser. Prisonnière de son envie, elle retira toute seule son haut qui de toute façon était tellement relevé qu’il ne couvrait plus rien. En plus elle payait ses sous-vêtements une fortune autant que quelqu’un en profite ! Aussi tôt le haut à terre elle s’accrocha au t-shirt du descendeur de vodka et colla ses lèvres sur les siennes. Elle se laissa glisser sur le canapé pour s’allonger dessus entrainant son futur amant d’une nuit – ou plus allez savoir- avec elle. Pour le coup il ne pouvait pas la dominer plus et le message – bien qu’il l’était déjà avant- était très clair. Ses jambes s’étaient même légèrement écartées pour qu’ils puissent être encore plus proche l’un de l’autre. Le tout avec la sensation étrange qu’elle commençait à dessaouler, ce qui bien sûr n’était qu’une illusion vu qu’une bonne partie de son comportement était dicté par la vodka. Jamais avant elle n’aurait osé faire aussi rapidement ce qu’ils étaient en train de faire !

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Rien qu’en croisant le regard de la jeune brune, il comprit qu’il avait tous les pass pour faire ce qu’il voulait – dans une certaine mesure, bien sûr, il avait ses propres limites – mais elle acceptait de le laisser la guider. Il ne voulait que ça de toute manière, donc il était ravi. Il dut se détacher de sa partenaire quelques instants quand celle-ci enleva son t-shirt, devenu – il doit l’admettre – largement de trop entre eux. Son souffle se coupa un peu en voyant sa poitrine. Non mais qu’il n’en ait jamais vu – rappelons qu’il est bisexuelle – mais juste que le corps de la brune était totalement pour lui. Au moins pour cette nuit, voire plus peut-être ? Ils verraient tout ça demain matin. Enfin, ce matin pour être pointilleux. Bref. Il ne put avoir le loisir de plus l’admirer car il sentit à nouveau ces mêmes lèvres encore avec ce délicieux goût de vodka capturer les siennes, laissant son corps être tiré par son amie. Il ne tenait sur terre, totalement. Les mains de sa partenaire sur le haut de son jeans le firent gémir, s’exciter davantage et frissonner. Oui, tout ceci en moins de dix secondes, mais elle savait comment le faire flancher.

Sentant ses jambes s’écarter, il se mit plus à l’aise en s’insinuant entre. Par ailleurs, il mit fin à leur échange fiévreux pour retirer aussi son t-shirt, faisant ainsi apparaître son torse imberbe, son tatouage sur son flanc gauche, un bout de son étoile à l’aine et c’était déjà pas mal, vous ne pensez pas ? « Wie hören nie auf zu schreien » ça lui paraissait tellement loin cette époque. Qu’importe hein, il n’avait pas envie de penser à Tokio Hotel maintenant. Il gardait sa main sur les fesses de Jenny et l’autre remontait doucement sur son ventre, puis venir toucher le tissu. Une simple pression entre le tissu et sa peau, il en souriant dans leur nouveau baisé qui n’en finissait plus. Il se penchait pour coller sa peau contre la sienne, n’ayant plus qu’une infime partie de vêtements pour les séparer. Vêtement qui allait bientôt s’évaporer bien sûr. Ses mains revinrent s’attaquer au bas de son amie.

Ses lèvres dérapèrent dans le cou de sa charmante compagne et il en profitait pour mordiller légèrement certaines parties, étant venu à bout du bouton et braguette qui voulaient lui barrer la route. Il descendit à peine le slim de Jenny, puis remontait paresseusement ses doigts le long des côtés de la demoiselle. Son piercing cognait encore si bien avec la langue de son amie qui en gémissait de plaisir. Son bas ventre se tendait de plus en plus dans un délicieux supplice qu’il devrait finir d’ici peu. Ses mains se posèrent finalement sur les joues brûlantes de Jenny avant de descendre ensemble jusqu’à ses reins, entrant entre le jean et sa lingerie pour caresser encore plus bas ses cuisses. Il en perdait la tête, mais il sentait que ses preuves d’envie avaient de l’effet. Oui, et ça l’amusait encore.

Il prit ensuite l’initiative de baisser le bas de la jolie brune, pendant que sa bouche traçait une ligne de baiser de plus en plus bas en même temps qu’il enlevait le tissu, jusqu’à s’arrêter au niveau du haut de son sous-vêtement, frottant habillement son nez autour du nombril de Jenny. Il gardait ses doigts à faire subir aux jambes de son ami des attouchements dont il avait envie. Il se rehaussa à peine pour admirer son amie à moitié nue sous lui. Il bandait davantage à cette vision tout à fait parfaite. De plus, ses jambes écartées le laissaient encore plus devant une scène tout à fait érotique. Son bas le dérangeait, mais il voulait qu’elle le touche. Il voulait sentir qu’elle avait envie de ce corps qu’il lui proposait avec la plus grande envie. Oui, il désirait vraiment pouvoir apprécier ce corps qu’était celui de cette jeune femme, toute la nuit, il supposait l’avoir largement mérité.

Bill n’avait pas à s’inquiéter, vu l’état dans lequel il avait réussi à la mettre il pouvait bien profiter de tout ce qu’il voulait tant qu’il était chez elle. Elle se donnait corps et âme à ce presque inconnu. Etrangement elle avait l’impression de bien le connaitre. Ca devait être l’amour commun de la vodka qui donnait cette impression. Leurs lèvres ne se quittaient définitivement plus et la jeune demoiselle n’avait même plus de haut. Elle n’avait que la peau de son compagnon pour se tenir chaud et très vite lui aussi se retrouva sans t-shirt. Ses yeux s’ouvrirent bien grand pour admirer ce torse… Instructif ? Elle avait de quoi lire pendant un moment grâce à lui. Elle passa ses doigts sur sa peau, retraçant un peu tous les tatouages avant de s’intéresser à ce bout d’étoile… Très intéressant. Elle allait beaucoup l’aimer ce tatouage là elle le sentait d’avance. Alors qu’elle admirait cette perfection elle sentit les doigts de son amant sur sa peau. Il n’arrêtait pas de la faire frissonner, de lui procurer des bouffées de chaleur… Mais elle n’eut pas la chance de regarder plus cette étoile que sa peau se colla à la sienne. Pratiquement sans vêtement la sensation était incroyable. Tout le problème était dans le « pratiquement » effectivement. Il y avait intérêt à ce que tout cela disparaisse dans les minutes à venir !

Semblant lire dans ses pensées Bill s’attaqua à son bas. La partie la plus délicate, pleine de promesse ! Elle ne put retenir un gémissement assez sonore lorsque les lèvres du chanteur dérapèrent dans son cou pour même mordiller certaines parties. Imaginez l’état dans lequel elle se trouvera lorsqu’ils passeront aux choses sérieuses. Les voisins risquaient de les détester jusqu’à la fin des temps. Et elle allait à coup sûr récolter une sacrée réputation. Elle ne savait même plus comment réagir devant tant de bonne attention. Elle se perdait dans leur baiser, dans la chaleur de sa peau… Dans tout. La vodka lui brouillait bien l’esprit mais elle soupçonnait Bill d’être capable de l’embrouiller autant même en étant sobre. Ca restait à prouver ! Une prochaine fois, probablement. La demoiselle se mordit violement la lèvre en sentant ses mains caresser si bas ses cuisses. Son souffle se coupa un instant alors qu’il lui baissé son bas.

Elle cru mourir lorsqu’il se mit à tracer cette ligne de baisers… Ses yeux se fermèrent et elle se courba légèrement sous son passage. Son cœur battait beaucoup plus vite, encore plus vite que lors du premier baiser échangé dans cette boite. Elle ne faisait que gémir doucement, imaginant les lèvres de ce descendeur de vodka sur sa peau. Un pur délice. Elle se laissa retomber lorsque tout s’arrêta et en profita pour rouvrir ses yeux remarquant son regard sur elle. Il n’y avait pas de mal à admirer, d’ailleurs elle pouvait de nouveau se concentrer sur cette moitié de tatouage… Le seul moyen de le voir en entier, c’était de lui retirer le reste… Et vu qu’il n’avait pas l’air décidé de le faire lui-même elle allait gentiment s’en charger. Elle se redressa légèrement pour atteindre de nouveau ses lèvres, comme si sa seule source d’oxygène était ses baisers… Il l’embrassait tellement bien qu’elle ne pouvait faire autrement. Et puis – quitte à se répéter- elle était surtout dingue de son piercing ! Alors elle profitait une fois de plus de ses lèvres, de sa respiration qu’elle pouvait sentir pendant ces moments-là et de toutes les promesses silencieuses que ce baiser pouvait bien dire. Elle arrêta une fois de plus ce foutu baiser qui lui faisait tourner la tête, et qui se serait éternisé autant que les précédant. Elle plongea simplement son regard dans le sien. Elle avait envie de voir ses réactions tandis que ses mains descendaient de nouveau très bas. Elle glissa directement une main dans son jean, sous son dernier sous-vêtement pour atteindre sa partie la plus sensible. Tout en se mordant sensuellement la lèvre inférieure elle entreprit de caresser habillement ce qu’elle avait sous la main, faisant quelques lents et doux vas et viens. Le but n’étant pas non plus de le faire mourir sur place mais juste de lui donner encore plus envie.

Son petit amusement cessa rapidement car à vrai dire c’est elle qui ne tenait plus vraiment. Elle sortit délicatement sa main du vêtement et celle-ci partit aider sa collègue pour retirer bouton et autre truc agaçant qui l’empêcher de retirer ce jean, mille fois de trop dans l’histoire. Ses gestes se faisaient de plus en plus précipités, elle en avait envie, beaucoup trop pour rester calme une seconde de plus. Elle avait réussi à tuer ses propres nerfs toute seule. Il fallait le faire ! Alors elle vira le jean à une vitesse impressionnante, et ne se laissa même pas le temps de souffler qu’elle avait déjà passer ses mains sous le dernier sous-vêtement du jeune homme. Et son stupide tatouage là ! Il descendait sérieusement bas ! Elle se mit à caresser ses fesses essayant de calmer ses ardeur pour ne pas tout bâcler alors que tout avait été si parfait jusqu’à présent. Elle se colla contre lui et logea son visage dans son cou pour l’y embrasser, le lécher, le mordiller, tandis que ses jambes se resserrer contre lui pour encore plus de sensation. Ses mains n’avaient pas quittés le dernier morceau de tissu caressant toujours ce qu’elles pouvaient trouver en chemin. Ce n’est qu’après lui avoir pratiquement laissé une marque dans le cou qu’elle décolla ses lèvres et retira –non pas sans certain problème- le dernier tissu du beau brun… Elle pouvait le dire, il était parfait du haut jusqu’en bas et elle sentait qu’avec lui la nuit serait à la hauteur de ses espérances. Il avait tout pour plaire !

Elle se trouvait pratiquement nue, sous un homme magnifique lui-même totalement dévêtu. Et dire que tout cela n’avait commencé qu’avec un simple baiser… Alors qu’elle goutait pratiquement au plaisir suprême elle attrapa une des mains de son compagnon et se mit à l’embrasser délicatement avant de lécher un de ses doigts et de se mettre à le sucer habillement et avec beaucoup d’attention, faisant de cette manière subtilement comprendre qu’elle était capable de faire ça avec autre chose… Mais ça il n’était pas près de le découvrir tout de suite, elle n’aurait pas la patience pour ! Ce geste était juste là pour le motiver un peu plus.

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Chaque gémissement qu’il entendait le faisait trembler d’excitation. Pourtant, il devait garder le contrôle de ses mains, ainsi que le reste de son corps. Dur, très dur, quand le dernier rapport remonte à quelque semaine. Une pour être bien exact, mais son image du Bill si préservé et qui attend la personne qu’il aimera toute sa vie ne lui facilite pas trop la tâche, même s’il fait bien attention ne prendre des personnes totalement ivres ou défoncés pour le faire, histoire que ceux-ci ou celles-ci ne se rappellent pas de sa tête. Et puis, les rumeurs sont si faciles à démentir, surtout que ses trois membres du groupe et lui sont normalement enfermés nuit et jour – imaginez l’horreur et le massacre si c’était vrai ! – en studio. Ils seraient déjà tous mort à s’entre tuer et puis, imaginez si Bill ne pouvait pas se raser ! ("mdr" devant mon pc à cet instant xDD) Il en mourrait sûrement, quelque chose comme ça et puis, il n’y aurait personne à baiser, ce serait le pire calvaire pour lui, autant que pour les autres, c’est clair et David aurait déjà reçu leur plainte, non plutôt menace de mort s’il avait osé faire ça, ou rien qu’avancer l’idée, c’est certain !

Son sourire s’agrandit encore en sentant sa charmante partenaire se cambrer sous lui. Elle lui offrait une vision des plus excitantes, et son cœur croyait défaillir à voir autant de sex-appeal de sa part. La perfection n’existe peut-être pas et c’était la vodka qui foutait un peu tout en l’air dans sa tête, mais elle dégageait un truc qu’il adorait pour de bon. Sa peau se révélait être une véritable drogue pour ses mains qui n’en finissaient pas de l’explorer de tout coin, par moment plus « sages » que d’autres, mais ses yeux s’accrochaient aussi à celle-ci, de même que ses lèvres. Une fois qu’il jugea que c’en était assez, il la regardait avec ce même sourire qu’elle avait l’air de tellement aimé et que lui aussi aimait lui offrir. On pourrait presque croire qu’ils étaient ensemble depuis un petit bout de temps. Presque. Non pas que ça ne dérangerait, mais pourrait-elle réellement supporter le vrai lui si haïssable et maladroit avec les gens ? Il savait que non, même l’esprit en compote.

Cerveau en bouillie qui régit cependant en sentant cette main à cet endroit si délicat. Il ne lui en fallut pas plus pour gémir de satisfaction et de que son corps parte en avant pour se frotter contre ces doigts. Comme s’il n’allait pas en profiter, l’offre était bien trop tentante, même si ses vêtements s’avéraient être trop mais alors beaucoup trop petits, étroits, ouais, pareil. Il essayait de garder assez de calme pour ne pas précipiter les choses et les bâcler, se serait du gâchis, vraiment, alors il calmait silencieusement son petit cœur et sa … enfin, vous voyez (a), avant que tout n’aille encore plus vite et qu’il se retrouve totalement nu. Cette étape fut apparemment assez compliqué à réaliser pour sa belle brune qui devait elle aussi calmer ses gestes pour pouvoir ouvrir les quelques détails gênants qui les séparaient encore.

Ceci se faisait qu’entraîner des frottements absolument délicieux contre son entre jambe et il devait se mordre l’intérieur de sa jour pour ne pas succomber à ouvrir de lui-même son slim pour accélérer les choses. Miraculeusement pour lui, son bas partit si vite, qu’il ne remarqua pas vraiment comment elle l’avait fait. Bon, elle était très douée pour le déshabiller aussi rapidement, il l’admettait. Surtout qu’elle avait déjà ses mains dans son boxer, ce qui arrachait une autre plainte au brun. Il ne pouvait même pas espérer réfléchir un instant, ce n’était devenu plus possible du tout. Entre l’image des mains si adroites de sa partenaire sous son boxer, ses lèvres et sa langue dans son cou, et être si proche d’elle, s’il ne se contenait pas plus que ça, il allait venir sans même avoir rien fait que de simples préliminaires. Non, ce n’était même pas ça en fait, ils s’étaient dénudés et il ne pouvait pas tout briser parce qu’il n’était pas foutu d’attendre encore quelques minutes.

Cependant, en sentant l’air frais – même si pour le reste de son corps il était brûlant – de la pièce sur son sexe, il ne put retenir un faible : « Hum Jenny … » en sentant le regard de celle-ci sur lui, bas, très, très bas. Un sourire pervers naquit sur ses lèvres. Elle n’avait pas l’air déçu. En même temps, il n’avait jamais été du genre à décevoir ses conquêtes. Enfin, il ne savait pas réellement si elle resterait une de ces soirées d’une nuit. Demain matin, il serait plus apte à réfléchir, plus maintenant. Et surtout plus en voyant cette vision horriblement bandante que la demoiselle entrain de lécher innocemment ses doigts. Enfin, « innocemment » était juste une façon pour l’androgyne de calmer ses pulsions. Bien qu’il y céda très rapidement. Il en oubliait carrément le baiser d’avant cette vue, si ce n’est dire !

Il ne préférait pas penser à si elle le faisait réellement – elle le finirait en moins de deux secondes, c’était une certitude ! – donc il choisit de retirer délicatement ses doigts d’entre les lèvres de son « amie » pour plutôt les mettre sur son dernier sous-vêtement du bas, le descendre très rapidement et pour faire de même avec son soutien gorge. Se couper le souffle pour faire ceci lui avait été bénéfique car au moins, ça le pressait à faire ça, sinon son envie pulserait encore tellement fort qu’il ne pourrait pas la contenir. Voilà. Ils se retrouvaient tout deux entièrement nus et cette vision était largement – c’est le cas de le dire – à couper le souffle. Essayant de se calmer – bien que ce ne soit pus possible – il récupérait encore les lèvres de Jenny pour un long baisé, appuyant son corps contre le sien dont les jambes avaient été davantage écartés, pour son plus grand plaisir. Elle était tellement belle, et il ne disait pas ça à la légère.

Bien entendu, il avait encore une once d’intelligence pour savoir qu’ils n’allaient pas le faire là comme ça. Mme Vodka lui rappelait qu’il fallait se protéger. Encore heureux d’ailleurs, il ne pourrait pas assurer un enfant et puis, lui et les gosses, ce n’était pas du tout l’amour. Il ne vivait que pour ses fans et ne voyait pas sa vie autrement. Même s’il pensait par moment à une autre vie. La bonne blague, vu qu’il était toujours coincé avec cet album, bla bla … Un autre gémissement sortit entre leurs lèvres scellées quand leurs bassins s’entrechoquèrent. À tâtons, il cherchait sa veste tombée à terre depuis un petit moment maintenant pour chercher ce certain bout de latex. La chose fut difficile quand il se rendit compte qu’il n’y avait pas que sa veste sur le sol – logique hein – et que la tête n’était pas si aisée alors qu’il ne comptait pas quitter les lèvres de la jeune femme. Le facteur « vodka » n’aidant en rien, mais ça, il ne s’y intéressait plus du tout, car quelque chose préoccupait bien plus son esprit dès-à-présent.

L’esprit de Jenny était en mode rapide. Oui vite, s’il vous plait, elle ne tenait plus là, elle cherchait tous les moyens du monde pour accélérer les choses alors qu’elle aurait mieux fait de les ralentir. Car trouver un partenaire avec qui on se comprend si bien dès le premier soir était quelque chose de rare qu’elle n’était pas forcement prête de retrouver. Mais bon… Le manque tout ça, ça ne l’aidait pas à aller dans cette voix. Si l’abstinence de Bill se compté en semaine –et encore- la sienne se comptait plutôt en mois. Ce qui devait largement expliqué pourquoi ses neurones surchauffés autant. Bien qu’elle ne regrettait pas, si elle devait attendre aussi longtemps à chaque fois pour le faire avec quelqu’un d’aussi beau et compétent ça valait certainement le coup… Après si elle pouvait avoir ça tout le temps il est évident qu’elle ne cracherait pas dessus. Il ne faut pas être fou !

Revenons aux choses sérieuses, l’androgyne avait demandé –sans un mot mais elle avait comprit- à ce qu’elle s’occupe un peu plus de lui et c’était simplement ce qu’elle était en train de faire. Avec un plaisir qu’elle ne cachait pas. Elle se délectait de sa moindre réaction, toute plus positives les une que les autres. Elle adorait l’entendre gémir de cette manière sous ses attouchements, un si doux son pour ses oreilles, et les réactions de son corps face à tout cela ne faisait que l’enchanter. Bon, d’accord, elle galéra bien a lui virer deux ou trois trucs mais maintenant c’était fait – elle eut même la chance d’entendre de nouveau sa voix- et elle s’occupait de ses doigts… Manucuré d’ailleurs. Elle n’avait rien contre le vernis mais elle n’appréciait pas forcement le gout. Une chance qu’elle en soit au stade où elle ne faisait plus la différence entre un verre d’eau et un verre de vodka ! Bien qu’elle percevait toujours le gout si unique de la peau du beau descendeur de vodka, ainsi que le gout inimitable de ses lèvres. Pour l’instant elle s’amusait à faire des lent va et viens sur les doigts de son compagnon, laissant sa langue s’inviter à certainement moment. Le tout sans jamais le quitter des yeux car en réalité c’était ça le meilleur. Elle le laissa retirer délicatement ses doigts, avec un petit sourire de satisfaction. Elle lui rendait bien volontiers, elle préférait quand même ses lèvres à ses doigts !

Alors qu’elle laissait cette main repartir elle sentit très vite qu’elle était partit s’occuper de ce qui lui restait. Pas de problème, elle voyait bien qu’il était aussi pressé qu’elle, comme s’ils avaient un train à prendre. Elle lui adressa un sourire, quelque peu amusé, en le voyant lui retirer tout ça. Il ne fallait pas non plus qu’il s’étouffe juste avant, ce serait horriblement frustrant pour elle et puis elle préférait le faire avec des vivants quand même ! Elle était maintenant tout ce qu’il y a de plus nue, tout comme lui, et personne n’était décédé entre les deux… du moins pas physiquement parlant. Elle n’eut pas le temps d’en penser plus –d’ailleurs ça faisait un moment qu’elle ne pensait plus- qu’elle sentit de nouveau ses lèvres tant désirés et pour la première fois leur corps pouvaient se toucher sans aucun obstacle. Et cela la fit tressaillir de plaisir.

Seulement tout cela était trop beau pour être vrai et un problème de taille fit son apparition. La protection, celle sans quoi tout était impossible ! Elle était ravie qu’il y pense – car elle n’aurait pas forcement était heureuse de paniquer pendant X jours pour savoir si elle était dans la merde ou non- mais là leur ami ne semblait pas vouloir s’inviter. De toute façon Jenny n’était pas du tout gosse non plus et puis vous imaginez massacrer un corps pareil à cause d’un truc aussi stupide ? Non non non ! Ca n’irait pas. Elle laissait donc Bill gérer tout car –après tout il avait l’air de savoir où en trouver une- et elle profitait du baiser si agréable et langoureux, ne pouvant retenir quelques gémissement étouffé par leur lien… Mais là c’était bien long pour un bout de latex ! Ne sachant absolument pas ce qu’il cherchait –de toute manière vu la tonne de fringue c’était peine perdue- elle tenta de se souvenir où elle mettait sa réserve personnelle… Dans la chambre… Bah oui logique, hors là ils étaient dans le salon… Elle aurait tellement aimé pouvoir téléporté des trucs par la pensé, là tout de suite maintenant. La situation était critique, sachant qu’elle ne tenait plus déjà avant…

Pouvoir coucher avec Bill devait être une expérience fabuleuse mais à cause de ce détail elle risquait de ne pas connaitre cette apogée du bonheur. Alors ça il en était hors de question ! Elle décolla rapidement ses lèvres de siennes pour pouvoir regarder autour d’elle. Son sac à main… Dernière chance de son coté. C’était suffisamment gros pour être attrapé en moins de deux. Elle l’attrapa l’ouvrit et… Mon dieu ce qu’un sac à main pouvait contenir ! N’ayant pas vraiment la patience elle vida le tout sur le sol… De toute façon elle ne se rendait pas encore compte qu’elle devrait tout ranger demain ! Un rapide coup d’œil l’aida à repérer ce qu’ils cherchaient. Une chance qu’elle prévoit toujours –on ne sait jamais qui on rencontre ! Elle attrapa ce tout petit emballage –sérieusement ils ne pouvaient pas faire plus petit- en galérant encore pas mal et entreprit de l’ouvrir. Si vous pensez qu’ils pourraient avoir de la chance vous vous trompez ! En ouvrant l’emballage son ongle accrocha le précieux sésame le rendant ainsi totalement inutilisable. Elle resta figé, totalement sous le choc en voyant ce qu’elle venait de faire. Alors deux choses : d’une, là elle avait juste envie de s’arracher les ongles et de deux la crise de nerf n’était pas loin. C’était de la torture purement et simplement ! En plus elle se sentait carrément stupide ! Elle adressa un vague sourire désolé au brun avant de balancer ce qu’elle avait dans les mains. Il avait intérêt à retrouver son elle ne savait quoi, car il était hors de question qu’elle se bouge jusqu’à sa salle de bain ! Et puis elle était déjà partit pour recoller ses lèvres contre les siennes. Une façon de se calmer et de ne pas faire redescendre la pression, qui venait d’en prendre un coup.

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Et là, c’est le drame. C’était parfaitement ça en fait. Il l’avait regardé chercher – il supposait – ce que lui galérait à trouver. Elle avait vidé tout le contenu de son sac alors que le chanteur la fixait juste. Non pas qu’il ne pensait plus à ce qu’il devait chercher, mais il appréciait la vue – belle façon de dire qu’il matait mais bon, chut hein – autant qu’il ne pouvait, c’est-à-dire en intégralité. Vous voyez, c’est comme un bon album, il faut l’écouter jusqu’à la fin car votre chanson préférée peut être celle de la fin. Passons. Son « amie » avait enfin pu mettre la main sur un préservatif et à présent l’ouvrait. Oui, c’était tout aussi excitant que de se remémorer qu’elle venait de lui lécher les doigts. Appel à la luxure, encore, et il aimait davantage. Sauf que, les choses ne se passent que rarement – jamais en fait – comme on voudrait qu’elles se réalisent. La vie est remplie de désagrément dont elle venait de faire les frais. Il avait tapé un petit moment de beug en voyant son geste, son sourire désolé et cette capote être balancé loin derrière elle. Il aurait préféré que ça n’arrive pas, mais il rit. Pas le gros rire du mec bourré, juste un rire de voir que ça n’arrivait pas qu’aux autres. Il la prit dans ses bras et reçu un baiser qui coupa son rire, et sortit – enfin !! – l’emballage de sa veste avec un grand sourire aux lèvres.

S’attaquant à l’emballage, il fit bien évidemment très attention, surtout avec sa manucure, de ne pas faire la même erreur que Jenny – même s’il l’excusait très largement. Comme s’il n’avait jamais massacré un préservatif avec sa manucure avant l’acte. Bref hein. Il réussit, non sans mal avec ses mains tremblantes d’envie – car oui même avec l’incident de sa partenaire, il n’en avait pas été moins envieux de la suite – et sa vision quelque peu trouble, ne l’oublions pas, à se mettre ce foutu bout de latex. Si quelqu’un lui avait dit que c’était tellement le parcours du combattant pour si peu, il savait pourquoi certaines personnes l’oubliaient. Enfin, ce n’était pas une bonne excuse, nous sommes d’accord. Ils étaient enfin prêts et il recommença un délicieux baisé avec sa brune. Il collait bien son corps, prenant un peu plus de temps – imaginez que la capote se déchire s’il y va trop rapidement, ce serait la catastrophe ! – donc il prolongeait leur échange, pendant que l’un de ses mains caressait l’un des jours de Jenny, tandis que l’autre remontait sa jambe contre lui.

Attendre, oui, mais trop non plus. Il cessait leur énième baisé pour plonger son regard dans celui de sa compagne de soirée. Si elle changerait d’avis, il en doutait mais bon, ne sait-on jamais, et ce n’était pas non plus le moment pour lui de se retrouver avec un viol en plus à sa collection de conneries, déjà le fait de sortir lui avait été proscrit … Une fois qu’il eut le sentiment que c’était bon, il se rapprochait de plus en plus d’elle, jusqu’à pouvoir se sentir en elle. Cela dit en passant, il gémissait rien qu’à ça. Embrasser Jenny en même temps serait bien compliqué, vu qu’il ne savait même pas comment il arrivait encore à respirer. Les yeux fermés, il appréciait ce moment de totale liberté. Cela était encore mieux que l’alcool ou la drogue. Il ouvrit lentement ses yeux pour voir la jeune brune. Son sourire si calme réapparut sur ses lèvres alors qu’il allait délicatement jusqu’au plus profond d’elle. Il guettait tout signe du fait qu’elle aime ou de douleur. On pourrait presque croire qu’il est attentif aux autres. Oui, c’était vrai, juste qu’il ne le montrait que rarement. Ou bourré, bien sûr.

La faute à la vodka. Mais ce que l’on fait, même quand on n’en a pas conscience, au fond, on le désire quand même. C’est juste inconscient. Il s’était toujours dit ça, alors ça devait être vrai pour ce cas aussi. Il ne savait plus. Tout ce qu’il arrivait encore à faire, c’était lui faire l’amour. « Faire l’amour !? » lui criait une petite part de sa raison entrain de se noyer dans la vodka. Peut-être oui. Il ne considérait pas ça comme de la baise vulgaire, sinon il l’aurait jeté en la voyant casser une capote. Oui, la diva aurait refait son apparition, vodka ou pas, et serait parti, trique ou pas aussi, chez lui. Sauf qu’il avait juste rit – sûrement encore à cause de la boisson – et avait continué jusqu’à ce qu’il soit définitivement en elle. La sueur commençait déjà à perler jusqu’à sa tempe alors qu’il commençait quelques légers vas-et-viens. Ça n’aurait été encore qu’une partie de jambe en l’air, il n’aurait pas été si doux. « Mais de l’amour quand même ? ». Toutes les questions seraient pour demain matin. Il aimait juste la présence de cette fille et leur acte lui faisait plus de bien que du simple sexe …

Jenny venait certainement de commettre la pire bourde de sa vie. Craquer la capote juste au moment critique on ne pouvait pas imaginer pire, déjà que ça cassé bien l’ambiance de devoir la trouver la mettre et tout le délire alors si en plus il fallait en trouver une autre… Mais la réaction du brun la rassura sur tout ceci. Il ne s’était pas énervé et malgré son rire elle sentait qu’il ne se moquait pas vraiment d’elle ce qui le rendait encore plus attachant à ses yeux. De toute manière elle était de nouveau dans ses bras, comment voulez-vous qu’elle imagine le pire ! En plus l’androgyne – qui ne faisait que marquer des points depuis le début de la soirée explosant ainsi tous ses records- venaient de trouver ce qui s’apparenterait à leur dernière chance. Elle lui adressa un sourire mi inquiet mi victorieux alors qu’il s’attaqué à l’emballage. Il ne manquerait plus qu’il fasse la même erreur qu’elle et là ils sauteraient certainement tous les deux par la fenêtre ! Mais cela n’arriva pas, visiblement les erreurs qu’elle pouvait faire servaient de leçon aux deux. Comme dans un vrai couple ! En tout cas elle n’avait jamais vu ça chez deux inconnus qui viennent de se rencontrer ! Elle regardait son compagnon galérer à mettre ce fichu truc en latex non sans une certaine inquiétude. Manquerait plus qu’il le perde/fasse tomber/craque/enfile mal et c’était la fin ! A son grand soulagement elle retrouva de nouveau les lèvres de son brun –bah oui il n’était a personne d’autre pour la soirée- tandis qu’une de ses jambes remontaient contre lui. C’était terriblement excitant de savoir qu’elle n’aurait plus longtemps à attendre. Ses bras était de nouveau partis l’entourer afin de caresser tendrement sa peau toujours brulante. Sans même s’en rendre compte elle devenait totalement accro à tout cela.

Le baiser fut une nouvelle fois interrompu et elle avait désormais la chance de plonger ses yeux dans les siens. Sérieusement, quelle fille n’en rêvait pas ? Pouvoir observer le regard de son amant pour finalement avoir l’impression que tout cela était bien plus qu’une partie de jambe en l’air ! Ca n’arrivait déjà pas avec ses ex petits amis alors avec un mec croisé en boite c’était au delà de toutes ses espérance ! Elle ne quittait plus ce regard chocolat qui l’envoutait de nouveau parfaitement. Ca pouvait en dire long, un regard, et là elle ne faisait qu’exprimer toute la sympathie et l’envie qu’elle avait pour lui. Elle n’avait pas du tout l’intention de changer d’avis, au contraire elle en était plus prête que jamais. Perdue dans ses beaux yeux elle était en train de se dire qu’elle l’épouserait bien dès maintenant. Evidemment c’était un raisonnement provoqué plus par la vodka qu’autre chose mais du coup elle ne remarqua pas vraiment qu’il s’approchait d’elle de plus en plus. Ca allait tellement de soi d’un coté. Par contre elle réalisa quand il s’insinua en elle. Elle en ferma les yeux pour s’imprégner de cette sensation parfaite, se courbant automatiquement.

Si on lui avait dit qu’après X verres de vodka un homme pouvait encore être aussi doux et attentif, elle ne l’aurait jamais cru. Pire, elle vous aurez rit au nez en vous faisant remarquer que ce n’était pas crédible et pourtant… Elle devait reconnaitre que l’homme parfait restait parfait jusqu’au bout ! Une fois quelque peu remise de ce qui venait de se produire ses yeux s’ouvrirent de nouveau et elle capta une fois de plus l’attention de son compagnon. Elle lui rendit son sourire, tout à fait charmant, et se mordit doucement la lèvre en le sentant aller plus loin, le tout avec une délicatesse qu’elle aurait aimé connaitre plus tôt dans sa vie. Un peu plus et elle se serait mise à pleurer, de joie bien sûr. Elle se sentait si proche de lui à cet instant et elle ne parlait pas que du physique. Elle avait l’impression étrange qu’ils se comprenaient, qu’il n’était plus que la même personne. Son cœur s’affola tout seul et ses lèvres touchèrent celle de l’androgyne le plus tendrement possible pour un baiser tout en surface qui l’encourageait à continuer comme cela.

Ses mains étaient toujours enlacées au corps si parfait du jeune homme qu’elle caressait au rythme de ses vas et viens. Tout ce qui se passait entre eux n’était que calme et douceur ce qui semblait quelque peu contraster avec leur empressement de début de soirée. Elle serra un peu plus son partenaire contre elle voulant se sentir totalement collé à lui. Son bassin bougeait au rythme de ses vas et viens pour leur procurer encore un peu plus de plaisir. Face à tout cela elle ne retenait pas ses gémissements dans l’oreille du jeune homme, elle ne pouvait pas lui cacher tout le bien qu’il lui faisait, ne pouvait se retenir de lâcher son prénom dans le peu de souffle qui lui restait. La vodka dans son sang la faisait totalement planer et elle était désormais certaine d’avoir atteint le paradis. Il devait être ce genre d’homme dont toutes les filles tombent amoureuses à un moment ou un autre et elle était simplement en train de se faire avoir. Elle voulait que cet instant dur le plus longtemps possible, seule et unique raison qui l’empêchait de l’encourager à accélérer le rythme de leur nuit.